#Egalim : l’Ania écrit à Macron, Leclerc le menace
A la veille de la prise de parole d’Emmanuel Macron, la tension est palpable dans la filière agroalimentaire. Jean-Philippe Girard, président de l’association nationale des industries alimentaires (Ania), a pris la plume ce jour pour écrire au président de la République. Lui rappelant en introduction son « esprit constructif » durant les ateliers des états généraux, le représentant des industriels dénonce à l’opposé « le très mauvais état d’esprit » de certains qui « brandissent encore et encore l’épouvantail de la hausse des prix, cherchant à faire durer un modèle ancien et destructeur dans ils profitent depuis des années ». Rappelant ses trois propositions – meilleure contractualisation, nouveau seuil de revente à perte économique et encadrement des promotions – le président de l’Ania conclut son courrier à Emmanuel Macron ainsi : « nous comptons sur votre volonté de changer les choses et de les changer vite, et surtout avant l’ouverture des négociations commerciales 2018 qui seront cruciales pour un grand nombre d’agriculteurs et grand nombre d’entreprises ». Autre ton, autre méthode du côté de Michel-Edouard Leclerc qui déclare dans une interview à LSA : « ces hausses de prix (si l’option du SRP est retenue, ndlr) seront le sujet de la prochaine interpellation publique des centres Leclerc […] Ce sont nos clients qui ont le plus à perdre. Nous en accueillons plus de 20 millions et autant d’électeurs d’Emmanuel Macron que la moyenne nationale ».