Egalim 2 – Négociations commerciales : la filière des produits laitiers attend des hausses en rayon
Face à des négociations commerciales « tardives, peu réactives et insuffisamment efficaces » aux dires de la Fédération des industriels laitiers, les acteurs des produits laitiers demandent des hausses de tarifs « légitimes ».
Face à des négociations commerciales « tardives, peu réactives et insuffisamment efficaces » aux dires de la Fédération des industriels laitiers, les acteurs des produits laitiers demandent des hausses de tarifs « légitimes ».
Les acteurs des produits laitiers estiment que les négociations commerciales avec la grande distribution ne vont pas assez vites, alors que l’inflation continue, que la sécheresse est exceptionnelle et que le prix du lait a augmenté sur un an.
Selon la Fnil, le prix du lait aurait augmenté de près de 25% en un an. Pour autant, elle estime que les marges de manœuvre des industriels pour soutenir les producteurs sont conditionnées aux négociations commerciales avec la grande distribution. Des négociations commerciales estimées « tardives, peu réactives et insuffisamment efficaces », targuant d’une inflation sur les produits laitiers moindre en rayon que celles des coûts, comme le lait entier (+5%), le lait demi écrémé (+6%) ou les yaourts (+7%).
La distribution appelée à faire preuve de responsabilité
Pour François-Xavier Huard, président-directeur général de la Fnil : « Les producteurs et les industriels laitiers ne doivent pas être la variable d’ajustement des marges et des parts de marché de la distribution ».
La fédération demande que « les hausses légitimes de tarifs proposées par les laiteries et les fromageries soient immédiatement acceptées par la distribution et répercutées sur le prix au consommateur », « que les contrats déjà signés soient mis en œuvre de manière urgente pour remonter dès que possible la valeur en amont de la filière ».
« Ne plus vendre de lait à moins de 1 euro », Dominique Schelcher, président de Système U
De son côté, la Fédération nationale des producteurs de lait a salué les prises de positions d’Intermarché et de Système U. Le premier a notamment annoncé avoir accepté toutes les hausses demandées au titre de la matière première agricole et a proposé « faire preuve de transparence dans le cadre de réunions tripartites », le second par la voix de son président Dominique Schelcher, a estimé que « le lait UHT ½ écrémé à moins d’un euro le litre à terme ce n’est pas tenable ! », lors d'une interview sur BFM le 26 août.
Dominique Schelcher (@schelcher): "Un litre de lait à moins de 1 euro, à terme ce n'est pas tenable" pic.twitter.com/CZ8aN2r7QK
— BFMTV (@BFMTV) August 26, 2022
La Fnpl appelle les autres distributeurs à suivre cet exemple et « à ne plus vendre après le 6 septembre 2022 de lait qui ne permet pas une juste rémunération des éleveurs, déconnecté de ce qui est pratiqué dans les pays européens comparables ».
Par ailleurs, la Fnil appelle à un plan de soutien à l’installation de jeunes agriculteurs pour lutter contre la décapitalisation du cheptel et la déprise laitière dans les territoires.