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Egalim 2, fromages fermiers : L’Association nationale des producteurs laitiers fermiers interpelle le ministre

Dans une lettre ouverte adressée au ministre de l’Agriculture, l’Association nationale des producteurs laitiers fermiers (ANPLF) s’inquiète de l’évolution du règlement sur l’étiquetage des fromages « fermiers ». Par ailleurs, elle demande à être exonérée de l’obligation de contractualisation comme imposée par la loi Egalim 2.

© D. Hardy

Deux sujets majeurs inquiètent l’Association nationale des producteurs laitiers fermiers (ANPL). Dans une lettre ouverte adressée au ministre de l’Agriculture, Marc Fesneau (disponible en bas d'article), l’ANPL évoque la contractualisation imposée par la loi Egalim 2 et l’évolution de réglementation quant à l’étiquetage des fromages labellisés « fermiers ».

Concernant la contractualisation et l’obligation de transparence sur les matières premières agricoles, l’ANPL demande à en être exemptés à l’instar d’autres produits agricoles dont la liste a été publié dans le décret n°2022-1668 du 26 décembre 2022. Si l’ANPL salue l’objectif de la loi Egalim 2, « améliorer la rémunération des agriculteurs », elle considère aussi qu’elle n’est pas « adaptée » à la filière laitière fermière. « En tant que producteurs transformateurs, nous sommes concernés par cette loi alors que nous garantissons nous-même notre prix du lait. La loi nous conduit à un formalisme très important qui alourdi la charge administrative des producteurs fermiers vendant en circuits courts, sans bénéfice particulier. Egalim 2 a été décidée sans consulter la filière laitière fermière et elle ne lui est pas adaptée », argumente l’association. Elle demande ainsi une dérogation sur l’obligation de contractualisation pour les producteurs laitiers fermiers. « La contractualisation doit rester facultative et au choix du producteur », insiste-t-elle.

Concernant le projet de décret d’application de l’étiquetage des produits fermiers affinés hors de la ferme, l’ANPL s’inquiète des dérives éventuelles autour du terme « fermier ». « L’utilisation généralisée du terme fermier met en danger l’avenir de nos producteurs et la transparence pour le consommateur », explique-t-elle. L’ANPL a présenté à la DGCCRF plusieurs recommandations :

  • mentionner le nom et l’adresse du producteur sur l’étiquette.
  • instaurer des contrats écrits entre producteurs en blanc et affineurs pour assurer « l’équilibre des négociations notamment par l’obligation de clause de non dépendance ».
  • intégrer d’autres critères supplémentaires « comme la fixation de limites de volumes échangés, de durée minimum d’affinage et aussi de distances entre producteurs et affineurs ».

L’association précise par ailleurs être « favorable à des compromis en ce qui concerne les filières AOP et IGP », ajoutant que « dans ce cadre, la liste de producteurs fournie par l'ODG ou l'affineur, suffirait à être mentionnée sur l'étiquette ».

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