Oléoprotéagineux
Effritement des cours du colza, dans le sillage du soja
Les tensions commerciales entre la Chine et les États-Unis s’accentuent, pesant sur les prix du soja Chicago, et par ricochet du colza sur Euronext.
Les tensions commerciales entre la Chine et les États-Unis s’accentuent, pesant sur les prix du soja Chicago, et par ricochet du colza sur Euronext.

Période du 11 au 18 septembre. Les cotations du colza sur Euronext et les marchés physiques français ont cédé du terrain, à l’image de celles de soja sur Chicago. Les tensions commerciales entre la Chine et les États-Unis s’aggravent, constituant le principal élément baissier. Donald Trump a annoncé le 17 septembre de nouvelles sanctions commerciales contre la Chine, ce qui menacerait les négociations entre les deux pays, prévues le 27 septembre. La récolte états-unienne a débuté et donne de bons résultats pour le moment. La baisse du réal brésilien par rapport au dollar états-unien rend le soja brésilien plus compétitif par rapport à son homologue états-unien. Les producteurs brésiliens se positionnent donc massivement à la vente. Selon l’analyste Safras & Mercado, ces derniers ont vendu 22,8 % de leur prochaine récolte (campagne commerciale 2018-2019), soit deux fois plus que l’an dernier à pareille époque. Les semis argentins se dérouleraient dans de bonnes conditions.
Autre élément baissier : la baisse des cours des huiles de palme sur Kuala Lumpur et de colza sur Rotterdam. Le marché s’attend toujours à une hausse des stocks d’huile de palme en Asie du Sud-Est. Notons également le repli des cours du canola sur Winnipeg. La récolte débute, et les marges des triturateurs canadiens seraient actuellement au plus bas depuis dix ans, rapporte un trader au média Reuters, pénalisant la demande locale. La baisse des prix du colza a toutefois été atténuée par les conditions de levée difficiles en Europe. Les agriculteurs français et allemands pourraient réduire les surfaces emblavées. En matière d’activité, les vendeurs sont toujours aussi discrets. En tournesol, les prix sont en recul en qualité standard et bien tenus en qualité oléique. L’intérêt espagnol se maintient.
Baisse de la production annuelle de protéagineux
Du côté des tourteaux, le soja s’avère attractif en formulation, faisant revenir les fabricants d’aliments aux achats, au contraire du colza et du tournesol. Du côté des protéagineux, les cours sont peu évolutifs, faute d’activités. Agreste fait état d’une baisse de la production de pois de 15,3 % par rapport à 2017, à 650 000 t, et de 7,9 % en féveroles, à 183 000 tonnes. Les surfaces de protéagineux diminuent (-17,4 % sur un an), avec 178 000 ha en pois et 64 000 ha en féveroles.