Aller au contenu principal

Oléoprotéagineux
Effritement des cours du colza

La progression des cours du soja sur Chicago n’a pas permis à ceux du colza français de suivre le même mouvement, du fait de la pression exercée par l’huile de palme. Le marché s’inquiète de la faiblesse de la demande internationale.

Période du 12 au 19 mars. Les prix du colza ont cédé du terrain d’une semaine sur l’autre, conséquence du retrait de ceux de l’huile de palme sur Kuala Lumpur. Le marché continue de s’inquiéter de la faiblesse de la demande internationale, notamment de la Chine, de l’Inde (qui disposerait d’importants volumes de graines oléagineuses en substitution au produit phare malaisien/indonésien) et de l’UE. Bruxelles a d’ailleurs reconnu le caractère non durable de l’huile de palme lors de la publication d’un acte délégué le 13 mars, et censé exclure l’importation d’huile de palme pour incorporation dans les biocarburants européens à l’horizon 2030, provoquant la colère des gouvernements malaisien et indonésien. Néanmoins, des exemptions sont possibles, comme les exploitants d’Asie du Sud-Est de moins de 2 hectares, ce qui inquiète les filières oléagineuses française et allemande (par les voies de la Fop pour l’Hexagone et de l’Ufop pour l’Allemagne). Ces derniers souhaitent que les parlementaires européens se prononcent contre le texte, qui doit être voté avant les élections européennes fin mai. Autre élément baissier : la hausse de l’euro face au dollar, pénalisant la compétitivité européenne.

En soja, alors que le marché s’impatiente de nouvelles informations concrètes concernant les tractations en cours entre les États-Unis et la Chine, les cotations sur Chicago ont progressé, en raison d’achats techniques, les fonds étant très « short ». Les médias chinois rapportent qu’une rencontre susceptible de mettre fin au conflit commercial sino-américain pourrait avoir lieu courant juin, contre fin mars courant avril antérieurement. En France, les échanges redémarrent quelque peu en graines de colza avec la fin des grèves sur les usines de Saipol. Néanmoins, les achats se font au coup par coup, et des livraisons ont dû être différées, limitant les échanges. En tournesol, la prime oléique continue de se raffermir, face à une demande toujours plus présente. Cette dernière se manifeste sur l’ancienne et la prochaine campagne. De son côté, l’offre se fait de plus en plus rare.

La grève perdure sur l’usine de Bunge à Brest

En tourteaux, les prix ont assez peu évolué d’une semaine sur l’autre. Les échanges en tourteaux de soja sont notamment perturbés par la grève de l’usine du négociant Bunge sur Brest, triturant essentiellement de la graine de soja importée (700 000 t/an), qui dure depuis le 12 mars. Cette dernière est survenue après un incendie dans l’un des silos du site, le 27 février.

Les plus lus

Pascal Bénézit, le président de la FNB
« C’est la première fois que les prix des broutards dépassent les coûts de production », Patrick Bénézit de la FNB

La hausse des cours des broutards a permis aux prix de dépasser les coûts de revient, c’est inédit. Patrick Bénézit, le…

Mâles bovins d'un an de race limousine au pâturage.
Broutards et jeunes bovins : les prix de marché dépassent les nouveaux prix de revient

Les prix des vaches, jeunes bovins et broutards continuent de progresser. Pour ces deux dernières catégories, ils dépassent…

un marteau géant aux couleurs du drapeau américain tape sur un conteneur aux couleurs du drapeau européen
Agroalimentaire : quelles filières françaises ont le plus à perdre des droits de douanes de Trump ?

Les États-Unis, s’ils sont les premiers exportateurs de produits agricoles et agroalimentaires dans le monde, n’en sont pas…

oeufs dans une casserie
Hausse fulgurante des prix des œufs en Europe

Même s’ils n’atteignent pas les sommets affichés aux États-Unis, les prix des œufs en Europe ont bondi cette semaine, et…

graphique de prix
Les prix des œufs américains dépassent 1000 €/100 kg

La grippe aviaire fait des ravages aux États-Unis avec 30 millions de poules perdues en 3 mois. De quoi créer des ruptures d’…

carcasses de bovins en abattoirs
Gros bovins : coup d’arrêt à la baisse des abattages en 2024

Les abattages de gros bovins se stabilisés en 2024, la baisse des abattages de vaches allaitantes étant compensée par la…

Publicité
Titre
Je m'abonne
Body
A partir de 90€/an
Liste à puce
Accédez à tous les articles du site Les Marchés
Bénéficiez de la base de cotations en ligne
Consultez vos publications numériques Les Marchés hebdo, le quotidien Les Marchés, Laiteries Mag’ et Viande Mag’
Recevez toutes les informations du Bio avec la newsletter Les Marchés Bio