Oléoprotéagineux
Effritement des cours du colza
La hausse de l’euro face au dollar ainsi que la baisse des prix du canola canadien sur Winnipeg ont pesé sur ceux du colza sur Euronext.
La hausse de l’euro face au dollar ainsi que la baisse des prix du canola canadien sur Winnipeg ont pesé sur ceux du colza sur Euronext.
Période du 15 au 22 octobre. Les cotations du colza sur Euronext et le marché physique français ont cédé du terrain d’une semaine sur l’autre. Le premier élément baissier est d’ordre macroéconomique. L’annonce d’un accord entre l’UE et les Britanniques sur le Brexit a été à l’origine de la hausse de l’euro face au dollar, pénalisant l’attractivité de la graine et de l’huile de colza européennes sur le marché international. Reste encore au parlement britannique de valider l’accord, ce qui n’est pas le cas pour le moment. Autre élément baissier : la baisse des prix du canola canadien sur Winnipeg. Les producteurs locaux ont pu avancer ces derniers jours dans leurs travaux de moisson, principal facteur de baisse des prix sur le marché à terme local. À titre illustratif, la récolte est faite à 58 % dans la province du Saskatchewan. Toutefois, l’an dernier à pareille époque, la moisson dans ce secteur était achevée à 80 %. Ensuite, des analystes privés rapportent qu’actuellement, les importations de colza d’Europe de l’est maintiennent la pression sur les prix européens, mais ces importations devraient s’essouffler en fin d’année 2019. Et ce sera au Canada et à l’Australie de prendre le relais, sachant que la production australienne est attendue cette année à seulement 2,3 Mt, en repli de 1 Mt par rapport à la moyenne quinquennale. En soja, les prix de la graine sur Chicago ont peu évolué, tiraillés entre l’accord partiel annoncé il y a quelques jours entre la Chine et les États-Unis, portant sur l’achat chinois de 50 milliards de dollars de biens agricoles états-uniens, et l’avancée de la moisson états-unienne. De plus, malgré l’accord partiel, le marché ne voit toujours pas d’achats chinois de soja états-unien.
En France, les échanges ont été assez calmes ces derniers jours, bon nombre d’opérateurs ayant été accaparés par la Bourse de Vienne. Des transactions ont tout de même été rapportées, et les primes se maintiennent à des niveaux élevés, face aux importants besoins des triturateurs.
Récoltes supérieures à 15 Mt en Ukraine ?
En tournesol, les prix ont cédé du terrain en qualité standard, compte tenu de la récolte française et des importants volumes disponibles en Ukraine. Des analystes s’attendent à ce que les Ukrainiens produisent plus de 15 Mt, comme l’an dernier. En tourteaux, les prix ont globalement reculé, tous produits confondus. L’activité n’a pas été débordante en France, les fabricants d’aliments se positionnant de façon modérée.