[Édito] La France confirme son attractivité
La France reste dans la course européenne des investissements directs étrangers, tel est le premier enseignement de l’édition 2021 du baromètre annuel EY. Avec 985 projets annoncés, l’Hexagone reste la première destination européenne pour les investissements directs étrangers, devant le Royaume-Uni (975), qui a résisté malgré le Brexit, et l’Allemagne (930), première puissance économique et industrielle européenne. Ceci étant, le nombre de projets a baissé de 18 % en France en raison de la crise sanitaire, quand ils n’ont baissé respectivement que de 12 % et de 4 % outre-Manche et outre-Rhin. Parmi les projets internationaux recensés, la France a notamment accueilli 89 projets de plateformes logistiques en 2020, portés par l’essor du e-commerce. Certains secteurs, en particulier manufacturier, ont été touchés par la crise, 341 projets (-17 %) ayant été recensés. Les implantations des centres de recherche et développement ou des sièges sociaux ont également été moindres, respectivement de -23 % et -34 %. Les 500 dirigeants d’entreprises à capitaux étrangers interrogés dans le cadre de ce baromètre entre le 22 mars et le 9 avril 2021 restent encore attentistes quant à leur éventuel projet de relocalisation d’activités en France. Ils ne sont que 18 % à prévoir cette option au cours des prochains mois, même s’ils se disent pour la moitié d’entre eux prêts à l’envisager. « En attendant, les retours d’usine dans l’Hexagone restent très limités », écrit EY. L’attractivité de la France reste quand même à confirmer. Mais sa capacité à montrer le chemin de la transition écologique semble satisfaire les dirigeants. Pour 58 % d’entre eux, « la France peut devenir un leader mondial en matière écologique d’ici cinq ans ». Cela se note au moment où le projet de loi Climat et Résilience passe en séance publique au Sénat le 14 juin !