Dix activistes de Greenpeace dénoncent le déchargement de soja à Saint-Nazaire
Les défenseurs français de la planète alertent les pouvoirs publics et l’opinion sur un nouveau record de déforestation en Amazonie, dont ils tiennent le soja pour responsable.
Les défenseurs français de la planète alertent les pouvoirs publics et l’opinion sur un nouveau record de déforestation en Amazonie, dont ils tiennent le soja pour responsable.
A 5h30 ce lundi 31 au matin, dix activistes de Greenpeace France sont venus s’enchaîner à quatre portails et à un convoyeur d’un entrepôt de soja de Saint-Nazaire, apprend-on auprès de l’ONG. A 10 h30 ils étaient encore sur place alors que le navire avait pu commencer à décharger. Greenpeace France a lancé un communiqué et des photos à 7h30 sur la « déforestation importée » que représente l’approvisionnement des fabricants d’aliments et élevages en France.
Contactée au sujet de l’opportunité de cette action, la chargée de campagne sur la déforestation Cécile Leuba fait part de l’« amère déception » de l’organisation française : plus de deux ans après la publication de la stratégie nationale anti-déforestation importée impulsée par Nicolas Hulot, alors ministre de l’Environnement, malgré l’émotion suscitée par les incendies en Amazonie, et en dépit des engagements volontaires par des plusieurs filières, du soja non tracé entre toujours massivement en France. « Les entreprises engagées depuis 2010 n’ont pas réussi à respecter leur date butoir de 2020, constate Cécile Leuba. Il faut donc poser des contraintes juridiques pour que la traçabilité jusqu’au champ de soja donne à l’importateur la garantie que la cargaison n’est pas liée à la déforestation ».
Données brésiliennes "alarmantes"
L’action a été déclenchée par les dernières données brésiliennes de l'Institut national de recherche spatiale (INPE) et de l'Observatoire brésilien du climat, montrant un nouveau record de la déforestation en Amazonie brésilienne au mois d’avril 2021. « Cela laisse présager le pire pour l’été 2021 qui sera cette année encore frappé par des incendies criminels détruisant à une vitesse vertigineuse les écosystèmes forestiers », alarme le communiqué de Greenpeace France.