Difficultés à l’export du blé français, malgré une demande mondiale active
Alors qu’ils étaient globalement baissiers depuis mi-juillet, les cours mondiaux du blé ont rebondi mi-août, sous l’impulsion d’une demande internationale plus active. Les cours du blé ont progressé ces derniers jours sur Euronext, dans le sillage de Chicago. Hier, le blé se distinguait Outre-Atlantique en progressant de plus de 10 cents/boisseau. En cause, l’espoir pour les traders de voir la Chine passer des commandes de blé américain, après les achats importants réalisés ces dernières semaines en soja et en maïs. Par mimétisme, les cours sur Euronext ont aussi progressé, sans pour autant attribuer cette hausse à un regain d’activité export pour les origines françaises, indique Agritel. Les bonnes dynamiques d’export russes et étasuniennes couplées à un euro fort pénalisent en effet les origines européennes. Au sein de l’UE par ailleurs, la France subit de plein fouet la concurrence des blés allemands, polonais et baltes sur ses marchés historiques et enregistre ainsi le plus faible mois de juillet à l’export depuis une dizaine d’années selon FranceAgriMer. Seuls les envois vers la Chine font figure d’exception, dans un contexte de tensions commerciales entre Pékin et Canberra. Plus de 700 000 t d’orges et près de 200 000 t de blé ont été chargées pour la Chine à mi-août, soit plus de la moitié de l’ensemble des exportations de blé tendre et d’orges français sur ce début de nouvelle campagne.