Des cours du colza toujours peu évolutifs
La hausse des cours mondiaux de l’or noir ainsi que la tension régnant sur le marché européen du colza sont contrebalancées par le repli du canola canadien sur Winnipeg et des huiles.
La hausse des cours mondiaux de l’or noir ainsi que la tension régnant sur le marché européen du colza sont contrebalancées par le repli du canola canadien sur Winnipeg et des huiles.
Période du 2 au 9 avril. Les cotations du colza se retrouvent au 8 avril à peu près au même niveau que celui observé sept jours auparavant sur Euronext et les places physiques hexagonales. La progression des prix du pétrole sur les places à terme de Londres et de New York a constitué un élément haussier. Les tensions en Libye et au Venezuela font craindre à une réduction des disponibilités sur la scène internationale. Les pays de l’Opep et leurs alliés vont se réunir en juin pour discuter de la limitation de la production mondiale. Autre facteur de la hausse des prix : les conditions de culture en Europe. Une enquête de Reuters signale que les cultures françaises souffrent de la sécheresse mais aussi de dégâts d’insectes. Au Royaume-Uni, ces deux soucis sont également rapportés. En Allemagne, bien que des ravageurs fassent leur apparition, leurs effets sont moins visibles. En revanche, les surfaces sont en nette régression d’un an sur l’autre. Seule la Pologne pour le moment table sur une hausse des récoltes pour 2019.
Du côté des éléments baissiers : le conflit entre le Canada et la Chine continue de plomber les prix du canola sur Winnipeg. L’activité, que ce soit sur le marché à terme ou le marché physique local, n’est guère dynamique. Il se murmure de plus en plus que les agriculteurs canadiens pourraient s’orienter davantage vers les semis de blé au détriment du canola cette année. Concernant les huiles, la baisse des cours de celle de palme sur Kuala Lumpur est essentiellement attribuée à la baisse du soja sur Chicago. L'huile de colza sur Rotterdam a suivi le mouvement baissier. Toutefois, des analystes privés indiquent que les stocks baissent en Asie du Sud-Est, compte tenu d’un rebond des exportations des pays locaux, portées par la demande internationale.
En France, les échanges de graines de colza ne sont pas légion, justifiant la stabilité des primes. En tournesol, la hausse des prix de la qualité oléique a poursuivi une nouvelle fois son mouvement de hausse, toujours pour les mêmes raisons : peu d’offres, beaucoup de demandes. Les cours du tournesol oléique se rapprochent de la barre des 500 euros la tonne.
Atonie globale sur le marché des tourteaux
Concernant les tourteaux, les cours du soja et du tournesol n’ont pas connu d’évolution majeure, faute d’éléments nouveaux. Les fabricants d’aliments sont plutôt bien couverts en soja. Un intérêt dans le Sud est à rapporter pour de la qualité low pro en tournesol. En colza, les cours sont plutôt en repli, face au manque d’intérêt des acheteurs.