Céréales
Demande mondiale et climat soutiennent les prix
Malgré un retrait sur la semaine, le blé parvient à maintenir ses prix, l’orge chute en revanche. La demande mondiale est toujours soutenue et des problèmes logistiques en France dopent les cours localement.
Malgré un retrait sur la semaine, le blé parvient à maintenir ses prix, l’orge chute en revanche. La demande mondiale est toujours soutenue et des problèmes logistiques en France dopent les cours localement.

Période du 31 mars au 7 avril. Les cours des céréales à paille reculent sur la semaine, mais la tendance n’est pas particulièrement baissière actuellement. Les cours ont surtout pâti des annonces du président Donald Trump du 1er avril, concernant le Covid-19, qui ont fait chuter certains marchés boursiers et le dollar, renforçant l’euro pesant sur la compétitivité des productions européennes. Ainsi, les cours des céréales ont reculé en sympathie, mais les fondamentaux actuels sont revenus sur le devant de la scène avec une bonne demande mondiale notamment. Le blé a ainsi regagné quelques euros depuis les déclarations du président des États-Unis, compte tenu d’une demande mondiale toujours soutenue et de problèmes logistiques en France qui dopent aussi les cours localement.
En orge fourragère, en revanche, la demande mondiale étant faible pour les productions françaises, les prix se sont nettement repliés. Enfin, en maïs, les cours sont tenus sur la semaine alors que l’offre est abondante à l’échelle mondiale. Notons aussi que la chute des cours du pétrole a fait plonger les prix du maïs aux États-Unis où il est très utilisé par l’industrie du bioéthanol. En France, le contexte de pandémie freine considérablement les échanges, compte tenu d’une offre en transport limitée.
Cultures à surveiller aux États-Unis et sur la zone mer Noire
Si les conditions de culture se sont considérablement améliorées en France avec des pluies beaucoup moins nombreuses sur l’ensemble du territoire, elles commencent à être source d’inquiétudes aux États-Unis et sur la zone mer Noire. Dans les parcelles françaises, selon le dernier bulletin Céré’Obs de FranceAgriMer, les conditions de culture bonnes à très bonnes du blé tendre et de l’orge d’hiver reculent légèrement à 62 % (contre 64 % la semaine passée et respectivement 84 et 80 % l’an passé à même époque).
Aux États-Unis, une vague de froid, notamment dans les états de l’Oklahoma et du Kansas gênant les semis, a apporté un peu de soutien aux cours. Et ce, d’autant que les surfaces de blé d’hiver sont historiquement basses dans le pays. Enfin, sur la zone mer Noire, des craintes commencent à poindre avec des précipitations qui se font attendre dans les grandes zones de production. Le potentiel pourrait être affecté si des pluies ne tombaient pas rapidement, or elles ne sont pas prévues pour le moment.