Décryptage
Développer l’allaitement maternel faisait partie des objectifs du programme national nutrition santé. En retard sur ses voisins européens, la France progresse vite en la matière. L’an dernier, 66 % des nouveau-nés ont bénéficié d’un allaitement maternel sur une durée moyenne de 15 semaines (soit 4 % de taux de pénétration et 2 semaines d’allaitement de plus qu’il y a deux ans). Après l’allaitement, beaucoup de mères passent aux purées « faites maison » et au lait de vache. Face à cette évolution, les industriels ont relancé l’activité du Syndicat français des aliments de l’enfance (SFAE). L’objectif : rappeler les avantages d’une alimentation « spécifique » et les règles rigoureuses qui encadrent l’industrie de l’alimentation infantile. Les industriels cherchent aussi à étendre la consommation du « baby food » vers les juniors (2-3 ans) ou, pourquoi pas, vers les femmes enceintes (Danone propose déjà des laits pour femmes enceintes en Chine ou en Thaïlande). Même si le marché est un peu chahuté, le secteur présente encore un atout majeur pour les industriels. « Les marques restent très importantes », souligne Serge Elbaz, de Nestlé.