Décryptage
La brasserie n’échappe pas à la globalisation. Elle a entraîné uniformisation des goûts et standardisation des produits. Les leaders mondiaux se sont faits forts de produire des bières standard, que l’on soit à Rio, Shanghai ou Paris. Rien ne dit pourtant que le consommateur européen, qu’il soit belge, français ou allemand, y soit toujours sensible. Car nos modes de consommation ont fortement évolué. « Hier, nous buvions une bière pour nous rafraîchir. Aujourd’hui, on la déguste pour apprécier un moment de plaisir. » Cette modification structurelle de la consommation explique sûrement la baisse des CHR comme l’engouement pour es bières de spécialité. AB-InBev, Heineken et Carlsberg (39 % du marché mondial), sont peu présents sur le créneau. Elles ont laissé la place aux bières typiques de terroir. Celles-là même que le consommateur français ou belge aime à déguster entre amis. Ce sont des bières produites par 120 à 130 PME-TPE françaises qui n’existaient pas voilà encore quinze ans. Sans compter celles de nos voisins belges !
