Décryptage
« Les prairies ont un vaste potentiel inexploité pour atténuer le changement climatique en absorbant et en stockant le CO2. » Faisant ce constat, la FAO corrige l’image très négative laissée par son précédent rapport (1) sur l’impact environnemental de l’élevage bovin. « Les pâturages et les parcours représentent un puits de carbone qui, s'il est bien géré, pourrait être plus important que les forêts », souligne l’organisation dans une nouvelle publication. La FAO insiste sur la nécessaire bonne gestion des prairies. Elle estime que les « pâturages stockent 30 % du carbone du sol dans le monde. [...] Mais ils sont particulièrement sensibles à la dégradation des sols [qui] affecte quelque 70 % » d’entre eux. Et d'ajouter que là où il y a dégradation, « des pratiques de gestion améliorées [...] peuvent donc contribuer à séquestrer de grandes quantités de carbone ». Le rapport va jusqu'à suggérer que « les mesures destinées à promouvoir une gestion améliorée des prairies devraient inclure le paiement des services environnementaux, qui comprennent à la fois des avantages financiers et des incitations non financières, notamment la formation et le partage des connaissances ».