Convention citoyenne pour le climat : « L'impact d'un produit ne se résume pas à un CO2 score »

Les Marchés Hebdo : Parmi les 146 propositions de la CCC approuvées par Emmanuel Macron, l’Ania est-elle favorable à l’établissement d’un CO2 score pour les produits alimentaires ?
Sandrine Blanchemanche : Nous partageons l’objectif gouvernemental qui est d’apporter une meilleure information aux consommateurs, mais la difficulté est de communiquer une information pertinente et accessible. L’impact environnemental d’un produit ne se résume pas à un CO2 score. L’indicateur à créer doit aussi prendre en compte tout le cycle de vie du produit et être harmonisé pour toutes les filières. Nous travaillons actuellement sur la question et avons pris en 2019 des engagements.
LMH : Qu’en est-il de la proposition de taxation des produits ultratransformés ?
S. B. : La taxation est rarement le bon outil, car elle n’a pas forcément de liens avec les changements de consommation, et si elle était instaurée, elle pénaliserait surtout les foyers les plus modestes. L’argument porté est l’amélioration de l’offre alimentaire, mais les industries agroalimentaires y travaillent déjà à travers les chartes d’engagements et les PNNS. Aussi, il n’existe pas de définition officielle sur ce qu’est un produit ultratransformé : il faudrait établir un périmètre.