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« Construire 400 poulaillers sur cinq ans pour reconquérir 20 % des importations »

L’Anvol veut construire 400 poulaillers en l’espace de cinq ans pour réduire un cinquième des importations de poulet. Aujourd’hui plus d’un poulet sur deux est importé. 

poulailler derriere un champ
L'Anvol souhaite la construction de 400 poulaillers pour réduire les importations
© Réussir

« Nous voulons construire 400 poulaillers sur cinq ans pour reconquérir 20 % des importations », déclare Dominique Grasset, président du comité international du poulet de chair (CIPC), lors d’un point presse, mercredi 9 octobre. Autrement dit, « il est question de construire 80 poulaillers par an pendant cinq ans », explique le président du CIPC, soit « un poulailler par département pendant cinq ans », indique à son tour le président de l’Anvol, Jean-Michel Schaeffer. 

Lire aussi : Volaille française : les 3 erreurs stratégiques que pointe la Cour des comptes 

« Nous ne voulons plus de surtransposition de loi pour pouvoir construire. Nos seuils sont anormalement bas (40 000 têtes) par rapport à la directive européenne (80 000 têtes). Nous sommes beaucoup plus restrictifs que ce que dit l’Europe », dénonce le président de l’interprofession. 

Progression des importations de poulet en France 

Les importations de volailles et surtout de poulet ne ralentissent pas en France. Au cours des sept premiers mois de l’année 2024, les achats de poulet sur le marché extérieur ont augmenté de 3,2 % comparé à la même période en 2023 selon l’Itavi d’après les douanes françaises. La reprise de la production de poulet en France a permis de légèrement réduire la proportion de poulet importé dans la consommation totale en passant de 50 % en 2023 à 47,6 % en 2024, toujours au cours des sept premiers mois de l’année. Pour autant, la filière est loin de l’autosuffisance. 

Lire aussi : Importations de volailles : pas de baisse au premier semestre 2024

Réel recul des importations de poulet ukrainiens ? 

Au premier semestre 2024, les importations de poulets ukrainiens représentaient 21 % des importations de l’Union européenne (UE) contre 25 % à la même période en 2023. Mais c’est loin d’être un soulagement pour la filière car les « exportations augmentent vers les pays où MPH à des ateliers de découpe », constate le directeur de l’Anvol. 

Le poulet brésilien toujours dans le viseur de l’Anvol 

Les importations ont légèrement reculé en provenance du Brésil, -4 % au cours des six premiers mois de l’année comparé à la même période en 2023 selon l’Itavi d’après Eurostat. Cependant, elles restent importantes. D’autre part, le traité en négociation avec le Mercosur continue de menacer la filière. « L’Anvol souhaite que le nouveau gouvernement français confirme l’opposition ferme de la France à l’accord de libre-échange entre l’Union européenne et le Mercosur », insiste Yann Nédélec, le directeur de l’Anvol. « 180 000 tonnes de plus pourraient être importées, en plus des 340 000 déjà importées par l’Union européenne ». 

Yann Nédélec dénonce aussi un manque dans le cadre du règlement européen contre la déforestation importée. Le directeur de l’Anvol estime que le règlement devrait s’étendre au poulet car un doute pourrait persister sur l’alimentation des poulets brésiliens, surtout en soja. Dans le même temps, « la filière s’est engagée dans l’amélioration continue de ses bonnes pratiques. Elle s’est organisée pour que 100 % des aliments utilisés contiennent uniquement du soja non issu de zones déforestées dès le 1er janvier 2025 », peut-on lire dans le communiqué. 

Lire aussi : Pourquoi le poulet brésilien ne séduit plus l’Union européenne ?

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