Conjoncture : le constat déprimant de l’Ania
Dans sa dernière note de conjoncture parue ce matin, l’association nationale des industries alimentaires accumule des indicateurs en baisse pour l’agroalimentaire. Sur les 12 mois glissants à fin septembre 2016, alors que la production en Europe se stabilise (+0,7%), la production française a reculé de 0,6%. Si on enlève les boissons, dont la production croît de 1,3% sur un an, l’agroalimentaire français a même vu sa production reculer de 1,2%. Les derniers chiffres du commerce extérieur ne sont pas des plus reluisants. Les dernières données à septembre font état d’une hausse des importations de 3% sur un an quand les exportations fléchissent de 0,2%. « Sur les neuf premiers mois de l’année, le solde cumulé s’inscrit à 5,3 milliards d’euros. Il s’agit là du niveau le plus bas depuis 2010 », souligne l’Ania dans sa note, qui rappelle que les performances commerciales du secteur agroalimentaire reposent essentiellement sur les boissons alcoolisées et les produits laitiers. Sur le front intérieur, la consommation alimentaire se maintient à +0,8% sur un an (à septembre 2016 , contre +1,3% en 2015) quand la consommation dans son ensemble enregistre une croissance de 1,8%. « La décélération des dépenses alimentaires constatée en 2016 apparaît surprenante, preuve que la guerre des prix dans le secteur ne stimule pas les dépenses », commente l’Ania qui s’inquiète d’une récente guerre des promotions.