L’Anvol demande l’ajustement des importations
Confinement : les stocks s’accumulent dans la filière volailles

Compte tenu de la fermeture des restaurants et des écoles, les stocks de volailles pourraient atteindre plus de 30 millions de têtes à fin juin, alerte ce jour l’interprofession volaille de chair Anvol. Sur le marché du poulet et de la dinde, la réorganisation rapide et efficace de la filière a permis à une partie des volumes dédiés à la RHD d’être réorientés vers la distribution alimentaire. « La concurrence agressive des importations a en revanche entrainé la création de stocks très importants, avec un déséquilibre entre les filets, cuisses et ailes, la destruction massive d’œufs dans les couvoirs et de cheptels chez les reproducteurs », pointe l’interprofession. Pour les filières canard, pintade, caille, pigeon et poulet de Bresse, la situation est « catastrophique », les ventes chutant de 80% pour certaines d'entre elles. Le stock de viande de volaille à fin juin serait à 40 000 tonnes.
Face à cette situation l’Anvol demande au ministère de l’Agriculture : une régulation des importations en provenance des pays tiers, une aide au stockage privé, une aide financière pour mettre en œuvre un plan de sauvegarde, en cours d’élaboration par l’interprofession, en faveur de certaines filières et enfin l’obligation d’indiquer l’origine des viandes de volailles dans les appels d’offres des collectivités, avec possibilité de privilégier l’origine France dans le cadre de la commande publique. Pour ce dernier point, l’Anvol demande la rédaction d’une ordonnance par le gouvernement.