Commerce international: des entreprises renoncent au transport de marchandises par la mer Rouge
Suite aux attaques de porte-conteneurs, plusieurs entreprises changent les itinéraires de leurs navires de transport de marchandise.
Suite aux attaques de porte-conteneurs, plusieurs entreprises changent les itinéraires de leurs navires de transport de marchandise.
Avec Agra
Plusieurs acteurs majeurs du transport maritime (MSC, CMA CGM, Maersk et Hapag-Lloyd), ainsi que la société pétrolière britannique BP, ont annoncé les 15,16 et 18 décembre, renoncer à faire transiter leurs marchandises par la mer Rouge, depuis le détroit de Bab-el-Mandab jusqu’au canal de Suez. «La situation continue de se détériorer et les inquiétudes en matière de sécurité augmentent», justifie le Groupe CMA CGM dans un communiqué. Il ajoute que ces mesures sont prises «avec effet immédiat et jusqu'à nouvel ordre». Ces décisions préventives font suite à une série d’attaques des rebelles yéménites du mouvement Houthi à l’encontre de quatre porte-conteneurs occidentaux, dans le cadre du conflit entre Israël et le Hamas. Le détroit de Bab-el-Mandab est un carrefour important du commerce mondial, représentant environ 10% des échanges globaux et permettant notamment aux produits en provenance d’Asie d’accéder à la mer Méditerranée via le canal de Suez. Le contournement de cette zone vers le cap de Bonne-Espérance (Afrique du Sud) par les navires, une des solutions envisagées, devrait inévitablement entraîner une augmentation importante des temps de transport.