Soutien de l’état
Comment profiter du plan de relance à l’export
Le plan relance du volet export est une occasion pour les PME et ETI de l’agroalimentaire de développer leur activité. Des chèques et des assurances sont à saisir pour prospecter ; une vitrine numérique mettra en avant les produits alimentaires.
Le plan relance du volet export est une occasion pour les PME et ETI de l’agroalimentaire de développer leur activité. Des chèques et des assurances sont à saisir pour prospecter ; une vitrine numérique mettra en avant les produits alimentaires.
Le ministère de l’Économie lance le 22 octobre son plan de relance par l’exportation à Business France. C’est un plan de relance pour tous les secteurs. L’Association nationale des industries alimentaires (Ania) s’en empare à l’intention des PME et ETI agroalimentaires. « L’export est toujours un bon moyen, pour toutes les entreprises, de développer leur activité. J’espère que les IAA vont pouvoir aller dans ce sens », insiste Michel Nalet, président de la commission Europe et international de l’Ania. Avec ce plan de 250 millions d’euros, plusieurs facilités s’offrent aux entreprises pour développer leurs marchés ou poser le pied sur un marché étranger.
La prospection est particulièrement encouragée. Une facilité inédite à cet effet : le Chèque Relance Export qui prendra en charge 50 % d’une prestation d’accompagnement à l’étranger pour les PME et ETI françaises. Un chèque allant jusqu’à 2 000 euros sera offert pour une prestation d’accompagnement individuel : un audit ou un diagnostic export, une structuration de la stratégie export, la définition de marchés prioritaires, la prospection individuelle, la communication, une étude de marché, etc.
J’espère que les IAA vont pouvoir aller dans ce sens
Les entreprises passeront par la Team France Export de leur région ou des prestataires privés agréés par Business France, en France ou à l’étranger. Si l’entreprise se joint à une action de prospection collective vers des marchés cibles ou prend des rendez-vous professionnels dans un cadre collectif (opérations s’inscrivant dans le programme France Export du 4e trimestre 2020 et de l’année 2021), elle pourra recevoir jusqu’à 1 500 euros. Enfin, un chèque allant jusqu’à 2 500 euros sera offert pour la participation à un pavillon France sur un salon à l’étranger.
Les demandes d’éligibilité sont à adresser à la cellule de Business France dédiée au Chèque France Export. Une entreprise peut présenter jusqu’à quatre dossiers : deux pour les prestations individuelles et deux pour les prestations collectives. Ce Chèque Relance Export est compatible avec les aides à l’exportation des régions. Attention, seulement 15 000 Chèques Relance Export seront émis en 2020-2021.
L’assurance prospection constitue aussi une mesure non négligeable. Le gouvernement prévoit d’en octroyer plus de 1 600 par an aux PME et ETI. Bpifrance Assurance Export les distribuera pour le compte de l’État. Cette assurance prend en charge 65 % des dépenses de prospection engagées par l’entreprise qui n’ont pu être amorties par un niveau suffisant de ventes sur la zone géographique couverte. Une avance de 50 % sera versée dès la signature du contrat, que l’entreprise remboursera graduellement en fonction du chiffre d’affaires engendré dans les pays couverts par l’assurance.
La garantie couvre une période de prospection de deux ou trois ans et est remboursable sur une période de trois ou quatre ans. Le gouvernement souligne que cette assurance permet de financer, en plus de la prospection de marché, des projets internationaux accompagnant la transition écologique. Son objectif est d’accompagner ainsi 6 000 PME/ETI à l’exportation.
Assurance pour les primo-exportateurs
Une assurance prospection Accompagnement est prévue pour les petites entreprises qui se lancent pour la première fois à l’exportation. Elle les fera bénéficier d’une prestation de préparation et de conseil à l’étranger, par la Team France Export ou par des acteurs privés. Celle-ci devra concerner au moins 500 PME dès 2021.
Le coronavirus a compliqué l’envoi de jeunes, mais ça va repartir
Le gouvernement souhaite aussi encourager les volontaires internationaux en entreprise (VIE). Pour embaucher un ou deux jeunes diplômés assurant une présence physique à l’étranger, il offre un Chèque relance VIE d’un montant de 5 000 euros aux PME-ETI de droit français, dans la limite de deux par entreprise. Cette mesure s’ajoute à l’action des régions en soutien au VIE. À noter que le profil des VIE s’élargit aux jeunes issus de formations diplômantes courtes et des quartiers prioritaires de la politique de la ville.
L’objectif gouvernemental est de déclencher plus de 3 000 nouvelles missions sur 2020-2021. « Le VIE est une excellente mesure, très efficace, encourage Michel Nalet. Ce sont des coûts réduits pour l’entreprise et une belle première expérience pour un jeune. Le coronavirus a compliqué l’envoi de jeunes à l’étranger, mais ça va repartir. »
Vitrines en ligne
Les annulations de salons pour cause de restrictions sanitaires limitent franchement les occasions de se faire connaître. Aussi, des salons virtuels devraient-ils se tenir à travers une nouvelle gamme de services numériques incluant influenceurs sur réseaux sociaux et communication interentreprises (B2B). La France va se doter de vitrines commerciales en ligne en vins et spiritueux, cosmétiques et agroalimentaire.
Les bureaux de la Team France Export dans près de 60 pays s’impliqueront dans la promotion locale de ces plateformes et des Vitrines France seront développées sur une dizaine de sites de commerces en ligne B2B mondiaux de référence.
À quand la reprise des vrais salons ? « On peut au moins l’espérer pour le second semestre de 2021 », s’avance Michel Nalet.
Deux programmes Ania en cours
L’Ania anime deux programmes aidés (à 80 %) par l’Union européenne : un programme de deux ans en Chine depuis mars 2019 avec Sopexa Chine et un programme de trois ans aux États-Unis avec Business France depuis février 2018. Ce sont des mises en relation avec des importateurs, des acheteurs, une présence sur des points de vente et salons…, avec un recours supérieur à la communication numérique cette année. « Il n’est pas trop tard pour participer à ces programmes », assure Vanessa Quéré, directrice export de l’Ania.