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Agrovif
Comment Jean-Louis Amiotte a externalisé la préparation de commande

Grâce à la codification et aux échanges de données, et à Vif, les saucisses de Jean-Louis Amiotte sont expédiées en A pour B de Dijon. Témoignage lors de la journée Agrovif.

Mise en carton des saucisses sur site Jean-Louis Amiotte. Les fins de ligne ont été modifiées sur le plan numérique. © Jean-Louis Amiotte
Mise en carton des saucisses sur site Jean-Louis Amiotte. Les fins de ligne ont été modifiées sur le plan numérique.
© Jean-Louis Amiotte

Fabricant de saucisses de Morteau et de Montbéliard à Besançon (Doubs), Jean-Louis Amiotte fait stocker ses colis et réaliser ses préparations de commande à Dijon, chez un prestataire. L’externalisation s’est produite il y a deux ans. Elle a été relatée à la journée Agrovif du 9 juin (exceptionnellement par vidéo conférence). Nicolas Mercereau, consultant expert de Vif, qui avait mené le projet, a recueilli le retour d’expérience auprès de deux responsables de Jean-Louis Amiotte : Fabien Saint-Hillier, responsable planification, et Sylvain Guyon, responsable informatique. Ces deux responsables s’étaient partagé les travaux avec nombre d’interlocuteurs : prestataire EDI (échange de données informatiques) de l’industriel et du logisticien, équipes informatiques et industrielles, responsables d’expédition du logisticien.

Garder la main

Il fallait que Jean-Louis Amiotte puisse livrer les clients en A pour B. Le charcutier avait à l’époque trois usines dans le Grand Est (il en a depuis un an une quatrième). Dijon était au barycentre de la clientèle. Plusieurs critères avaient conduit à sélectionner quatre prestataires possibles : la capacité de stockage, qui devait monter à 500 tonnes pour 300 tonnes expédiées aux saisons froides ; les capacités de picking et de palettisation, les délais, le tarif… C’est le dépôt dijonnais de Kühne+Nagel qui a été choisi en 2017. Dès lors, plusieurs mois de concertations et de tests se sont succédé, pour aboutir en 2018. Fabien Saint-Hillier a bien rappelé qu’il s’agissait de décharger les usines du quotidien des expéditions tout en gardant la main sur les commandes à expédier à tel ou tel client, afin de maintenir l’équilibre entre production et taux de service, sans jamais léser une opération commerciale. L’industriel devait aussi continuer à gérer les transports.

Un poste a été créé : le lanceur de commandes, qui pilote les opérations du prestataire. Ce dernier reçoit des instructions le jour même des expéditions pour 95 % des commandes et 5 % seulement la veille. La plupart des commandes consistent en des assemblages de différents colis. Le prestataire optimise son picking en fonction des contrats dates et DLUO. Certains colis sont en attente de résultat de tests.

Couverture de stock

C’est le service de l’ordonnancement de l’industriel qui décide du volume nécessaire au dépôt du prestataire. Fabien Saint-Hillier a expliqué qu’il a fallu « gonfler d’un jour la couverture de stock » en raison du rallongement de la chaîne entre la production et l’expédition.

La transmission en temps réel des informations entre les sites de Jean-Louis Amiotte et le dépôt de Dijon a été permise en faisant correspondre les EDI de l’industriel (TX2Concept, partenaire de Vif) et celui de Kühne+Nagel. Les fins de ligne de conditionnement des sites industriels ont été modifiés pour harmoniser la codification des colis (selon les normes GS1) et attribuer aux palettes destinées au logisticien un numéro unique au monde. Aux dernières nouvelles selon Nicolas Mercereau, la 4e usine de Jean-Louis Amiotte a été connectée sans encombre.

Bénéfices commerciaux, environnementaux, sociaux

Selon Nadjah Menasri, responsable marketing et du développement des ventes de Jean-Louis Amiotte, l’externalisation de la préparation de commande à distance a permis une meilleure gestion des envois de commandes en flux tendu : « le A pour B devient quasiment la règle ». Cette gestion ajoute des bénéfices environnementaux avec l’envoi en camions complets. Et des bénéfices sociaux par un gain d’espace en usine qui a permis de réorganiser celui-ci et d’améliorer l’ergonomie des postes de travail tout au long du flux ; un « enjeu majeur dans notre entreprise », précise-t-elle.

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