Équipements
Comment faire profiter la production de la révolution numérique
De l’optimisation des processus à la maintenance des équipements, les sciences du numérique progressent vite. Les besoins industriels aussi. Les fournisseurs se structurent en conséquence et proposent des solutions évolutives. Trois exemples au salon Europack Euromanut CFIA de Lyon.
De l’optimisation des processus à la maintenance des équipements, les sciences du numérique progressent vite. Les besoins industriels aussi. Les fournisseurs se structurent en conséquence et proposent des solutions évolutives. Trois exemples au salon Europack Euromanut CFIA de Lyon.
Progrès acquis ou à venir ? Cette question peut se poser au sujet de toute application technologique dans l’agroalimentaire. De nouvelles fonctions apparaissent ou s’améliorent en intégrant de l’internet des objets (IoT : Internet of things), de l’intelligence artificielle ou de la robotique. Les visiteurs du salon technique Europack Euromanut CFIA, du 19 au 21 novembre à Lyon, iront soupeser les promesses des équipementiers et prestataires.
Ce salon met en lumière les fonctions de convoyage, d’étiquetage, de conditionnement et d’entreposage. Dans toutes ces fonctions, il s’agit d’apprécier les progrès en matière d’efficacité opérationnelle, de maintenance, d’inspection ou de traçabilité.
La « passerelle vers l’usine connectée », baptisée IoT Gateway de Rexroth sera la principale solution mise en avant par l’entreprise du groupe Bosch. Elle consiste à collecter les données des capteurs (de température, vibration, pression, consommation électrique…) et les données des procédés. Elle met ces données sous des formes qui permettent de les transférer à des MES (Manufacturing Execution System), des applications sur « cloud » ou des systèmes de surveillance des machines. Les capteurs peuvent être à interfaces numérique et analogique, avec USB et RFID, Bluetooth Low Energy…
« La configuration et la mise en service de IoT Gateway s’effectuent rapidement via l’interface Internet intégrée, sans programmation et sans avoir à modifier vos programmes machine existants », précise une notice d’information de Rexroth. Modulaire, la solution offre différentes applications qui sont extensibles au gré des besoins. « Robuste » : ainsi est présenté le contrôleur embarqué sur lequel s’appuie le logiciel, car il « répond à des exigences temps réel élevées ». Il offre en outre des possibilités d’extension vers l’automatisation. Enfin, la « pérennité » du système est assurée par « une architecture logicielle ouverte », tel que l’expliqueront les représentants de Rexroth sur leur stand du hall 6.
Compétences partagées des fournisseurs
La marque Actemium exposera cette année au salon lyonnais et donnera une conférence (le mercredi 20 novembre) pour présenter les avantages de l’entrée dans le groupe Vinci Énergies de l’entreprise régionale Comari. Actemium est un acteur majeur de la transformation industrielle, multi-techniques, allant de la conception des chaînes de production à la maintenance. Comari fabrique des convoyeurs sur mesure. Cette entreprise « a un fort savoir-faire en contrôle de commande de process et de transitique en IAA », vante Bruno Maisonneuve, chef d’entreprise pour Actemium Lyon Logistics et désormais de Comari. « Il nous manquait une composante industrielle », explique le décideur.
Cette intégration profite aussi à Comari qui est en quête d’expansion. « Comari va pouvoir s’atteler à des projets complexes de plus de 2 millions d’euros, dont des offres ensemblières associant tous les métiers », avance-t-il. « L’entreprise va bénéficier des compétences en big data, en automatisme et en informatique du groupe », précise-t-il.
Actemium n’a pas toutes les compétences technologiques, comme dans l’intelligence artificielle ou la reconnaissance d’écriture, mais sait proposer à ses clients des solutions de partenaires, installer celles-ci et assurer la maintenance des équipements concernés.
Il faut donc développer des modèles beaucoup plus réactifs
Questionné sur la réponse d’Actemium aux nouveaux besoins des entreprises, Bruno Maisonneuve donne sa vision : « Les habitudes alimentaires sont changeantes, les packagings, les manières d’aller vers l’utilisateur final aussi. Il faut donc développer des modèles beaucoup plus réactifs. Accélérer les mécanismes qui amènent le produit à partir du stock à la préparation de commande. » « L’installation doit être la plus évolutive possible, agile afin de ne pas bloquer l’industriel dans un système fermé. Et pour associer nos clients à ces possibilités d’évolution, nous leur montrons les programmes », poursuit-il.
Une plateforme de maintenance prédictive
Si la maintenance prédictive est de plus en plus proposée par les équipementiers, la start-up Cym, qui est spécialisée dans l’intelligence artificielle et sera présente au salon, propose aux entreprises de développer elles-mêmes cette fonction et de façon autonome à travers sa plateforme la Maintenance Factory. « Nous sommes capables d’évaluer le retour sur investissement, associé à nos solutions, en fonction de vos coûts actuels », annonce Cym sur son site Internet. La start-up assure posséder les codes métiers.
Guillaume Le Vézouët, chargé du développement commercial et marketing, présentera, en conférence au salon, son partage d’expérience avec le groupe Engie.