Aux Journées économiques et sociales des filières agricoles et agroalimentaires de Bretagne
Cinq scénarios pour la Bretagne nourricière de 2040
Les filières agricoles et agroalimentaires de Bretagne sont invitées à se projeter en 2040 selon cinq hypothèses d’évolution. Deux écueils leurs sont présentés.
Les filières agricoles et agroalimentaires de Bretagne sont invitées à se projeter en 2040 selon cinq hypothèses d’évolution. Deux écueils leurs sont présentés.
En Bretagne, « les transitions alimentaires, climatiques et énergétiques devront être pilotées de façon cohérente et solidaire entre les maillons de la chaîne de valeur de la Terre à la table », rappellent l’Abea (Association bretonne des entreprises agroalimentaires) et la Crab (Chambre régionale d’agriculture de Bretagne) à l’issue des Journées économiques et sociales des filières agricoles et agroalimentaires qu’elles ont animées le 25 mars devant 260 personnes.
Cinq scénarios sur l’avenir de l’agriculture bretonne à l’horizon 2040 ont été officiellement dévoilés par la Crab et discutés (une première présentation avait eu lieu l’automne dernier au Space). Ils s’appuient sur 26 variables de changement identifiées. Voici sommairement ces cinq scénarios :
- Continuité en faveur des acteurs les plus résistants ;
- Territorialisation, nécessitant un fort investissement des collectivités locales ;
- Priorité à la productivité ;
- Economie bas carbone, supposant un rééquilibrage entre production animales et végétales, et l’autonomie en protéines végétales, à l’échelle régionale ou suprarégionale ;
- Végétalisation en fourrages, céréales, légumes.
Loïg Chesnais Girard, président du Conseil régional, a mis en garde contre deux écueils : « une hyper céréalisation (sic) » de la région et aussi, « un abandon de la trajectoire bas carbone », puisque les effets de la guerre en Ukraine relancent le scénario productiviste. Pascale Gelin, directrice adjointe de la Crab, convient qu’« il ne faut pas jeter la proie pour l’ombre » en réaction à la conjoncture. Elle suggère de retenir les principes d’autonomie des systèmes, d’écosystème productif et social, et de tenir compte des risques liés à l’évolution climatique.