Chéritel condamné pour tromperie sur l’origine de tomates
Le grossiste breton de fruits et légumes Chéritel a été reconnu coupable de « tromperie » sur l'origine d'un produit, après avoir vendu des tomates étrangères estampillées « origine France », indique l’AFP citant le parquet de Saint-Brieuc. Le gérant de l'entreprise Jean Chéritel a été condamné par le tribunal correctionnel de Saint-Brieuc à trois mois de prison avec sursis pour « tromperie sur l'origine française ou étrangère d'un produit », a indiqué à l'AFP le procureur Bertrand Leclerc. Le dirigeant et l'entreprise Chéritel Trégor Légumes, basée près de Guingamp, ont également été reconnus coupables de « production ou transformation de denrées alimentaires sans en assurer la traçabilité ». Le total des amendes s'élève à 99 000 euros. La justice a également ordonné la confiscation des sommes saisies sur le compte du gérant et de la société, au total 248 000 euros. Les enquêteurs de la répression des fraudes ont établi que d'importantes quantités de tomates étrangères achetées par l'usine avaient été, en 2017, revendues « francisées » à la grande distribution. Jean Chéritel a annoncé son intention de faire appel, indiquant ne « pas comprendre le jugement », trop sévère selon lui. Le gérant a par ailleurs accusé l'un de ses gros clients de l'avoir forcé à « franciser » ses tomates, achetées notamment à des producteurs néerlandais.