Céréales : Uneal veut repartir de l'avant
Georges-Etienne Vandamme a été nommé directeur général du groupe Unéal (Pas-de-Calais) le 21 janvier dernier. Cette nomination devrait mettre un terme aux turbulences rencontrées par l’un des plus importants groupes coopératifs français. Avec 600 millions d’euros de CA et 50 % de la collecte régionale de céréales (1,8 million de tonnes), Unéal figurait à la 18e place dans le classement CFCA de l’année 2001. Le groupe, issu de la fusion des coopératives A1 et Hauts de France, a été fondé en juin 2002 avec la volonté de son président Louis Ringô, de structurer un groupe régional fort. La suite s’est rapidement montrée plus compliquée que prévue. La conjoncture fluctuante des marchés, la difficile symbiose des deux cultures d’entreprise, le clivage au sein du conseil d’administration et des flottements dans le management ont provoqué en 2003 une grave crise au sein du groupe.
2003 aura vu le départ du président Louis Ringô le 8 juillet, puis son retour un mois après, le départ du directeur général Dominique Eyraud à la fin du mois d’août, la fermeture d’une quinzaine de centres de collecte, la réorganisation du réseau commercial et un nouveau système de livraison des appros chez les adhérents. Le groupe a également décidé la suppression de 184 postes de travail (un tiers des effectifs). Aujourd’hui, « 85 % du personnel est reclassé ou a une solution d’emploi», explique aujourd’hui la direction.
G.E.Vandamme vient à Uneal avant tout « pour gérer et manager » une équipe. Cadre chez Procter et Gamble, Danone et Nestlé, il est entré chez Sodiaal dans les années 90 ou il a occupé les fonctions de directeur commercial de Yoplait France, directeur général de Riches Monts puis directeur général de Candia. Il est venu à Unéal « pour serrer les boulons » et permettre à Uneal de retrouver au plus vite son équilibre économique.
Objectif affiché : le retour à l’équilibre en 2004 et un exercice bénéficiaire en 2005 pour mettre en place une véritable stratégie de développement dans de nouveaux métiers. Il faudra auparavant retrouver la confiance des coopérateurs et les quelques points de parts de marché perdus durant la campagne.