Céréales : marché lourd, vendeurs prudents
Ce ne sont pas les nouveaux bilans prévisionnels de FranceAgriMer qui vont redynamiser le marché céréalier. La réduction de la collecte de blé ne compense pas celle des exports pays tiers et le stock de report se présente, à l’heure actuelle, parmi les plus élevés de ces dernières années. Pourtant, les embarquements vers les pays tiers au 1er novembre atteignaient 2,05 Mt, contre 1,83 Mt l’an dernier. Mais le disponible exportable est autrement plus important et malgré le bon rythme (339 300 t pour l’UE dont 103 300 t pour la France) actuel des sorties il faudra une sérieuse accélération pour atteindre le nouvel objectif de 9,9 Mt. Les vendeurs ne désespèrent pas de voir la situation s’améliorer et défendent les prix par la restriction d’offre. L’orge est particulièrement sensible à la parité euro/dollar et si les embarquements depuis le début de la campagne et les perspectives d’export sont bons, la hausse de l’euro bloque le marché. On cote le rendu Rouen à 146/147 €. FranceAgriMer s’est, semble-t-il, montrée modeste dans son augmentation de production et de collecte maïs, ce qui n’empêche pas un alourdissement du stock porté à 2,7 Mt, malgré une revalorisation des incorporations par les Fab, de 100 000 t ; ceux-ci sont acheteurs à 151 € rendu Bretagne. L’origine française n’est pas compétitive en portuaire. Marché étroit en blé dur ; on notera un courant en semi-fourrager, à 190 €, départ Centre. La baisse des exportations pays tiers et l’augmentation des importations aboutissent à une forte progression du report porté à 297 000 t. Le colza continue de fluctuer au gré des cours des huiles, du soja, du pétrole et de l’euro-dollar pour coter, ce jour, 370 €, rendu Rouen.