Céréales : les yeux tournés vers les moissons
En attendant le rapport USDA, ce jour, le marché de Chicago a clôturé en baisse pour le maïs, le soja et même le blé pour lequel les opérateurs ne prévoient pourtant pas une hausse des emblavements. Quoi qu’il en soit, Euronext n’a pas suivi la place américaine, le blé étant pratiquement à l’équilibre, le maïs en très légère reprise et le colza confirmant clairement son rebond de la veille. Les marchés européens, y compris français sont surtout attentifs à l’état des cultures et des récoltes. Si la baisse de production du bassin Mer Noire est considérée comme acquise, la Commission de Bruxelles a opéré une nouvelle révision en baisse de ses prévisions de récolte de blé dans l’UE, les ramenant de 140,25 Mt à 137,6 Mt, ce qui se traduirait par un stock de report UE en fin de prochaine campagne de 13,4 M contre 16 Mt prévu antérieurement. Les modifications apportées à l’orge et au colza vont dans le même sens. L’état des cultures et les premières moissons justifient ces ajustements. En France, Céré ‘Obs a encore rectifié en baisse d’un point ses notations « bons à très bons » pour le blé tendre à 74 % et l’orge d’hiver à 72 %. Le blé dur, déjà très pénalisé la semaine précédente, perd encore 2 points à 66 %. À la dernière semaine de la campagne, les exportations communautaires de blé tendre atteignent 20,1 Mt contre 23,9 pour la précédente campagne, la France affichant un beau bilan par rapport à ses partenaires, avec 7,8 Mt, soit 3 Mt de plus qu’en 2016-2017 : pourtant trop peu pour soutenir le marché.