Céréales : décrochage et prévisions partagées
La prévision par le ministère de l’Agriculture d’une récolte nationale de blé tendre à 36,1 Mt, proche de celle de 2017 alors que nombre d’observateurs prévoyaient un peu moins a pesé sur les prix en cette période de pression consécutive à la rentrée des moissons. Mais le sensible décrochage enregistré par Euronext est surtout la conséquence de celui de Chicago, consécutif à un crop rating rassurant. Pour l’orge, le ministère a retenu un chiffre équivalent à 2017, 12,09 Mt, malgré les dégâts causés par les accidents climatiques des dernières semaines du printemps. On s’engage, au fur et à mesure que la moisson progresse, dans l’analyse qualitative de la récolte qui maintient les producteurs aux travaux des champs et réduit l’intérêt purement commercial. Les cours, sur le physique partagent partiellement la tendance du marché à terme, mais les primes à + 2 €, rendu Rouen pour le blé et – 7 € pour l’orge, résistent. Tout comme le colza soutenu par une nouvelle révision en baisse de la production à 4,6 Mt soit 14,5 % de moins que 2017. Le blé dur partage le même sort, avec une récolte annoncée à 1,86 Mt (-12 %).