Céréales : comment la météo fait grimper les prix du blé tendre
Comment ont évolué les prix des céréales ces 7 derniers jours ? Les journalistes de la Dépêche-Le petit Meunier vous expliquent les dernières variations des cotations du blé et du maïs.
Comment ont évolué les prix des céréales ces 7 derniers jours ? Les journalistes de la Dépêche-Le petit Meunier vous expliquent les dernières variations des cotations du blé et du maïs.

Les prix du blé tendre français ont grimpé entre le 15 et le 22 avril, compte tenu de la forte concurrence internationale. Si la géopolitique reste un facteur de variation de prix important (relations pays de l’UE/Ukraine, guerre en Ukraine, guerre au Moyen-Orient, politique agricole en France…), la météo est particulièrement surveillée. Le déficit hydrique en Europe du Sud, en Ukraine et dans le sud de la Russie inquiète. Les pluies qui persistent dans certains pays d’Europe du Nord, notamment en Allemagne inquiètent également. En France, les conditions de culture du blé tendre se sont stabilisées durant la semaine se terminant le 15 avril, à 64 % (contre 93 % en 2023 à pareille époque), selon Céré’Obs.
Des prix stables en blé dur
Les prix du blé dur sur le marché physique français ont stagné entre le 15 et le 22 avril. Des analystes privés évoquent une possible hausse de la consommation de blé dur en Russie. Une nouvelle réglementation serait en cours d’élaboration, et prévoirait de faire passer le taux maximum d’incorporation de blé tendre dans la fabrication de pâtes de 15 % à 5 %. En France, les conditions de culture du blé dur n’ont pas évolué durant la semaine se terminant le 15 avril, stagnant à 70 % (contre 90 % en 2023 à pareille époque), selon Céré’Obs.
Nouvelles hausses des prix des orges de mouture
Les prix de l’orge de mouture sur le marché physique français ont progressé entre le 15 et le 22 avril, dans le sillage du blé tendre. Les primes portuaires ont encore quelque peu renchéri en ancienne récolte, en raison d’un certain intérêt des chargeurs, alors que l’offre se fait de plus en plus rare. Sur l’intérieur, on note également une hausse des primes, spécialement en Bretagne.
En France, les conditions de culture de l’orge d’hiver se sont stabilisées durant la semaine se terminant le 15 avril, à 67 % (contre 91 % en 2023 à pareille époque), selon Céré’Obs.
Les prix progressent aussi en maïs
Les prix du maïs sur le marché physique français ont progressé entre le 15 et le 22 avril, dans le sillage des contrats maïs sur les marchés à terme européen d’Euronext et états-unien du CBOT. Les semis de maïs sont attendus en repli entre 2023 et 2024 en Ukraine. En Argentine, la situation sanitaire doit être surveillée. En France, l’offre se fait globalement plus rare, notamment sur avril-juin. Dans le Sud-Ouest, des affaires vers l’Espagne sont rapportées. En nouvelle récolte, les vendeurs sont peu présents. En France, les semis maïs ont quelque peu progressé durant la semaine se terminant le 15 avril, passant de 3 % à 12 % de la sole attendue (contre 17 % en 2023 à date), selon Céré’Obs.
Cet article a été écrit par les journalistes spécialisés de La Dépêche-Le petit Meunier, qui accompagne depuis 1938 les opérateurs du commerce des grains.