Cacao et déforestation importée : une stratégie ivoirienne bien rodée
La loi sur la déforestation importée rentre progressivement en vigueur. La Côte d’Ivoire, premier exportateur mondial de cacao, mise sur la durabilité et la traçabilité.
La loi sur la déforestation importée rentre progressivement en vigueur. La Côte d’Ivoire, premier exportateur mondial de cacao, mise sur la durabilité et la traçabilité.
Progressivement, l’Union européenne (UE) ne pourra plus importer de cacao issu de la déforestation. La Côte d’Ivoire, premier exportateur mondial de cacao, est tout particulièrement concernée par cette interdiction, surtout que l’UE capte 80% des exportations nationales. « Nous avons recensé les producteurs de cacao et cartographié leurs passerelles », nous a fait savoir Seka Séka Sylvestre, directeur adjoint chargé du système d’information du Conseil du Café-Cacao. « La plupart des producteurs ne sont pas concernés par la déforestation », assure le directeur adjoint. Pour ceux qui le sont, le Conseil du Café-Cacao a mis en place un programme d’agroforesterie. « Près de 1,4 millions de producteurs vont recevoir 25 arbres par hectares, ceux touchés par le swollen shoot, 40. En l’espace de trois quatre ans, nous avons reforesté près de 10 millions d’arbres. Nous espérons en replanter 30 millions. Nous voulons que le cacao continue d’exister en Côte d’Ivoire », clame SEKA Séka Sylvestre.
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Des cartes pour assurer la traçabilité du cacao
« Une fois identifiés, les producteurs en zone non déforestés, se sont vu remettre des cartes de transaction marchande et financière », explique le directeur adjoint. Toutes les opérations du producteur ainsi que sa production feront l’objet d’un traçage. « Les achats, ventes et finances du producteurs seront digitalisés à partir de cette carte » et le traçage ne s’arrêtera pas là « l’ensemble des opérations du terminal de vente jusqu’à l’exportateur sera tracé ».
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