Viennoiserie
Bridor type le goût de ses Créations d’Honoré
Les artisans boulangers se voient offrir une nouvelle gamme de croissants et pains au chocolat à faire lever et cuire. Moins riches en beurre, Bridor les a voulus finement feuilletés et typés.

Il ne faut pas voir de lien de cause à effet entre la flambée du prix du beurre de l’an dernier et le lancement par Bridor d’une nouvelle gamme de viennoiseries Créations d’Honoré. Pascal Schneider, directeur marketing de Bridor, s’en explique : « à l’occasion des trente ans de Bridor, nous voulions définir des axes gustatifs différents de ceux d’Éclat du terroir, notre gamme emblématique. On reste sur un croissant et un pain au chocolat au beurre bien typés, premium. Ils incorporent moins de beurre, mais une touche de levain, de lait, de lactose, des ingrédients naturels qui donnent du goût, et le feuilletage est doux ». La gamme est « une création qui offre une expérience aromatique singulière, aux notes lactées intenses et persistantes », est-il décrit sur la fiche de présentation à Europain.
Mise au point tout au long de l’année 2017, la gamme Créations d’Honoré sera présentée sur ce salon qui est celui des artisans français, le « marché historique de Bridor », rappelle Pascal Schneider. Les préparations se vendent aux grossistes sous forme crue, surgelée, prête à pousser. Elles s’adressent aux boulangers qui disposent d’une chambre de pousse. Ceux-ci peuvent faire lever la pâte à leur manière. Ils obtiennent un feuilletage plus ou moins prononcé, des arômes plus ou moins développés.
Un marché spéculatif
« Le beurre devient un marché spéculatif. Il est retombé en début d’année ; il va sûrement remonter cet été », appréhende le directeur. L’année 2017 a été « très chahutée par les matières premières, mais sans impact sur les ventes », assure Pascal Schneider. « L’export est très dynamique et l’expansion continue en France aussi », complète-t-il. La filiale du groupe breton Le Duff maintient son programme de constructions. Une nouvelle ligne de pâtes à viennoiseries s’est mise en route l’automne dernier. Une deuxième démarrera ce printemps et une autre encore en 2019. Les pâtes à viennoiseries prêtes à pousser et prêtes à cuire se produisent dans deux usines espacées des 40 kilomètres : l’une à Servon-sur-Vilaine (Ille-et-Vilaine), à laquelle s’accole une plateforme logistique, et l’autre à Louverné (Mayenne), en croissance.
400 millions d’euros devront être investis de 2016 à 2020, dont la moitié en France.