Bovins : retour des concours
La demande des abattoirs restant faible, le marché des gros bovins est calme en cette période. Au vu des niveaux de prix atteints, on s’attend à une stabilité tarifaire jusqu’en janvier, où le marché pourrait se rééquilibrer avec une baisse de la demande. A ces prix, la qualité des animaux présentés est très hétérogène, l’engraissement étant parfois à peine rentable pour les éleveurs. C’est en grande partie le marché du maigre qui subit ce marasme, l’offre étant largement supérieure aux besoins annoncés, le commerce est difficile et tendu. A noter par ailleurs que de nombreux concours se ont lieu à l’approche des fêtes. Les animaux de qualité devraient revenir à l’honneur dans l’assiette des consommateurs.
Ovins : peu de volumes
Le marché de l’agneau français reste équilibré. Certes la consommation est faible, mais l’offre est en raccord. De plus, seuls les produits de qualité labellisés sont demandés par le consommateur, ce qui permet de faire vivre la filière française, surtout en l’absence d’exportation néo-zélandaise comme c’est le cas en ce moment. Mais ce marché demeure réservé à des petits volumes, depuis la baisse de la consommation de ces dernières années. Au niveau des béliers, après l’Aïd qui est quasiment le seul débouché pour ce produit les prix ont chuté drastiquement. Les brebis de bonne qualité se vendent à des cours fermes, mais la qualité des lots présentés est souvent trop hétérogène.
Porc : hésitation en vue
La semaine a commencé sur un léger recul (-0,3 centime) de la cotation 56 TMP. Les offres régionales sont en baisse en ce début décembre et l’activité des abattoirs reste soutenue, tandis que le commerce de la viande est plutôt fluide en aval. Mais, dans un contexte européen qui a subi un petit revirement à la baisse, en particulier dans le nord de l’Union (Allemagne, Pays-Bas, Belgique), la prudence a fait son retour, surtout du côté des vendeurs. Et cela d’autant plus qu’une accalmie se dessine à l’horizon, les fêtes de fin d’année n’étant jamais propices à la consommation. Seule l’approche des traditionnelles promotions de janvier laissent au final entrevoir un regain d’intérêt des détaillants et une reprise de l’activité.