Bovins : la Chine, moteur du commerce international
« 2019 s’annonce être l’année de tous les dangers, tant sur le plan géopolitique, climatique, sanitaire et monétaire », a expliqué Philippe Chotteau, chef du département Économie de l’Idele, lors de la conférence sur les marchés mondiaux de la viande bovine le 6 juin. Pourtant, la demande en viande bovine comme en bovins vifs est en pleine croissance. Les importations chinoises (+ Hong-Kong) auraient atteint 2,4 millions de téc en 2018 (+14%/2017). Les pays du Mercosur en sont les premiers fournisseurs. Le Brésil détient 40% de parts de marché en Chine. En effet, la dépréciation du Real à cause de la politique monétaire fiscale de Trump a rendu les marchandises brésiliennes plus compétitives et permis une hausse des exportations vers la Chine (+12%/2017). La croissance des exportations bovines australienne en Chine (+51%) s’explique quant à elle par l’augmentation des abattages provoqués par la sécheresse de 2018. La peste porcine africaine a provoqué un repli des exportations de viande bovine indienne de 30% par rapport 2017 à cause d’un durcissement des contrôles par la Chine à sa frontière avec le Vietnam pour des raisons sanitaires. A terme cependant, les Chinois pourraient se reporter davantage sur le bœuf, faute de porc.
Lire aussi :
Marché mondial du lait : Produits laitiers : l’Asie moteur de la demande… et de l’offre
Le Brésil suspend ses exportations de viande bovine vers la Chine