Bovin : le marché manque de disponibilités
La baisse des disponibilités pèse depuis une dizaine de jours sur les marchés en vif, où les cours sont en progression. Elle se traduit jusque chez les grossistes, où malgré une demande plutôt calme les prix ont aussi été réévalués. Beaucoup d’entre eux se plaignent d’avoir du mal à trouver toute la marchandise nécessaire, aussi bien pour la production française que sur les autres marchés européens.
Comme d’habitude, les vaches de type industriel (réformes laitières, réformes allaitantes « moyennes ») sont les premières à profiter de la hausse, suivies d’un peu plus loin par la très bonne viande dont les prix progressent en fonction des dates de retour de vacances des différentes zones.
Transfert possible vers le jeune bovin
En jeune bovin, la tendance est inversée. Les marchés exports sont peu porteurs avec une demande très moyenne en Italie et un marché grec en retrait. Cependant, les prix restent généralement stables car la hausse du prix de la viande laisse envisager des transferts de consommation vers le JB et l’offre est raisonnable.
En veau d’engraissement, les cours ont connu dernièrement une baisse saisonnière assez marquée. Ces derniers jours, ils tendent à se stabiliser. Si les ateliers continuent de limiter les mises en place, l’offre est réduite et ne permet plus de pression importante sur les prix. Cette semaine, le marché devrait encore rester calme, mais les transactions devraient normalement reprendre à partir de la mi-mars.
Le marché du veau de boucherie est quant à lui toujours d’une stabilité exemplaire. Il semble avoir trouvé son équilibre entre une demande raisonnable, une offre restreinte, et un prix qui reste assez élevé.
Les mises à l’herbe se multiplient
Le début du mois de mars marque l’arrivée de la pleine saison des mises à l’herbe, et le marché du maigre est actuellement très actif. Si la demande est encore assez mesurée pour le bétail destiné à l’embouche traditionnelle, elle est très bonne pour les animaux d’herbage qui vont sortir fin avril/début mai, et pour lesquelles les apports sur les marchés sont restreints.
Mais cette situation exclut les animaux qui dépendent des marchés export. Ainsi, le marché du broutard est particulièrement lourd pour les mâles destinés au marché italien. Pour les petites génisses, le marché espagnol n’est lui non plus pas très porteur.
La situation reste cependant plutôt bonne, comme le montre le bilan de l’année 2003 où les prix du bétail maigre ont enregistré de nouvelles progressions dans toutes les catégories d’animaux, dans le prolongement des tendances de 2002. Les prix ont atteint des niveaux élevés, supérieurs à ceux de 1999, avant la crise.
Cette très bonne orientation du marché s’explique par la faiblesse de l’offre communautaire suite à la baisse continue des effectifs de vaches allaitantes en France et dans la plupart des autres pays, mais aussi par la baisse des disponibilités en Pologne qui travaille actuellement à améliorer son rendement laitier.
La fermeté de la demande italienne a aussi joué un rôle primordial, comme en témoigne le maintien à un niveau élevé des cours pendant le second semestre.
En 2003, le prix moyen pondéré des animaux maigres calculé par l’Ofival a ainsi atteint 2,61 euros/kg vif, soit une hausse de 9,8 %.