Blé tendre : le regain de tension en mer Noire fait bondir les prix
Comment ont évolué les prix des céréales ces 7 derniers jours ? Les journalistes de la Dépêche-Le petit Meunier vous expliquent les dernières variations des cotations du blé et du maïs.
Comment ont évolué les prix des céréales ces 7 derniers jours ? Les journalistes de la Dépêche-Le petit Meunier vous expliquent les dernières variations des cotations du blé et du maïs.
Les cours du blé tendre sur Euronext et le marché physique français par ricochet ont connu une hausse significative entre les 18 et 25 mars, compte tenu du regain de tensions en zone mer Noire. L’Ukraine a attaqué les infrastructures énergétiques russes, et la Russie a répliqué. De plus, des informations difficilement vérifiables à l’heure actuelle font état de pressions exercées par l’autorité russe de contrôle des produits phytosanitaires (Rosselkhoznadzor), en charge de délivrer les certifications d’exportations, sur l’un des principaux acteurs du pays (RIF, partenaire de GTSC/GrainFlower), bloquant ses cargaisons pour l’exportation. En France, les échanges sont assez calmes, et les primes portuaires sont sous pression. Les cultures se développent dans des conditions difficiles. Selon le rapport Céré’Obs du 22 mars, seules 66% des plantes évoluent dans des conditions bonnes à très bonnes en semaine 11, contre 94% l’an dernier à la même époque.
Baisse des prix du blé dur
Les prix du blé dur sur le marché physique français ont plutôt régressé d’une semaine sur l’autre, toujours en raison de l’atonie régnante sur le marché. La demande est au point mort. Et la concurrence internationale continue de maintenir la pression.
Les primes se sont stabilisés en portuaires
Les cours de l’orge fourragère ont renchéri lors des sept derniers jours, suivant la progression de ceux du blé tendre. Mais l’activité sur le marché physique hexagonal reste terne, que ce soit en portuaire ou sur l’intérieur. Les primes portuaires restent assez stables.
Hausse des prix du maïs
Les prix du maïs sur Euronext et le marché physique hexagonal ont progressé entre les 18 et 25 mars, à l’image de Chicago. Le marché s’attend à une régression de la sole états-unienne entre 2023 et 2024 de 2 millions d’acres (Ma) environ, à près de 92 Ma. Il se pourrait que la surface ukrainienne passe sous la barre des 4 Mha en 2024, selon des sources privées. Au niveau hexagonal, le marché reste particulièrement vendeur sur la période allant d’avril à juin, faisant pression sur les prix et les primes. En revanche, l’intérêt acheteur est un peu plus présent sur les mois d’été. L’écart de prix entre le printemps et l’été se creuse. Des affaires à destination de l’Espagne sont signalées. Mais la concurrence avec les marchandises d’importation arrivant à Tarragone se renforce.
Cet article a été écrit par les journalistes spécialisés de La Dépêche-Le petit Meunier, qui accompagne depuis 1938 les opérateurs du commerce des grains.