Blé : les prix se dégonflent après l’alerte américaine
Alors que les producteurs et les opérateurs américains se rassurent quant aux conséquences du froid et des chutes de neige sur les cultures de blé et que le soufflé de la hausse à Chicago se dégonfle, les conditions de culture continuent de se dégrader insidieusement dans l’Hexagone. Selon la note de Céré’Obs publiée ce matin, l’état des cultures de blé jugé « bon à très bon » perd 3 points par rapport à la semaine précédente, à 75 %. Pour le blé dur, l’effritement est de 1 point, à 62 %, l’orge d’hiver concède 3 points, à 68 %, comme celle de printemps à 77 %. Pour ce qui est de l’UE, la Commission a rectifié en baisse (-300 000 t) sa prévision de production de blé tendre, à 141,9 Mt, mais augmenté d’autant celle d’orge, à 62,4 Mt, ce qui peut surprendre.
Le marché à terme européen du blé tendre s’est aligné spontanément sur la baisse de Chicago, aidé par la fermeté de l’euro, le marché physique a réagi plus prudemment, les primes accusant néanmoins un recul pour se situer entre 0 et + 1 €. On cote, ce matin, le blé meunier à 161 €, rendu Rouen, mais c’est le blé fourrager qui anime le marché avec la demande intérieure des FAB et des chargements très actifs en direction de nos partenaires européens. L’orge jouit aussi d’un intérêt des FAB et du courant vers l’Arabie Saoudite, on cote 140 €, rendu Rouen. Les transactions en maïs restent très modiques et les prix stables à 170 €, FOB Rhin. Le colza fléchit plus nettement, sous la pression du pétrole et de l’huile de palme.