Bilan positif du premier semestre
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Au fur et à mesure de l’extension de la zone réglementée liée à la FCO, les exportations vers la Turquie se sont réduites comme peau de chagrin. Alors que ce pays a des besoins importants (753 000 animaux en 2016), la fermeture du débouché laissait craindre un engorgement du marché français. Mais les pays de l’Est se sont engouffrés dans la brèche et ont orienté davantage leurs exportations vers la Turquie, laissant le terrain italien à la France. Quant à l’Irlande, ses tarifs restent élevés. Ainsi, selon Idele, « sur les deux premiers mois de 2017, la part des broutards français dans l’approvisionnement italien aurait gagné plus d’un point, à 95 % ». Les envois à l’Espagne restent dynamiques, le pays se spécialisant dans la réexportation vers le Libye, le Liban ou l’Égypte. Si l’Espagne est un client important de la France, elle devient aussi un concurrent de premier plan.
Diversification des débouchés
Mauvaise nouvelle en revanche du côté de l’Algérie, qui a fermé son marché à la suite de la fièvre aphteuse. Seuls des taurillons ont été importés lors du ramadan. Les envois vers la Tunisie sont aussi bloqués, faute de permis à droits de douane réduits. En revanche, les échanges avec Israël sont encourageants. Le pays recherche des animaux légers (<300 kg), et, selon Benoît Albinet de Deltagro, « la France pourrait y envoyer 30 000 à 50 000 animaux par an », grâce à « la diversité de ses races », un avantage face à la concurrence, portugaise notamment. Quant à l’Iran, les opérateurs sont prudents, du fait de la difficulté à établir des transactions bancaires.