Beurre : pas de reprise avant la fin de l’année ?
La cotation du beurre spot Atla n’a pas bougé depuis la mi-août. À 3 550 €/tonne la semaine dernière, le prix du beurre paraît bien loin de ses niveaux de la même période de 2018 (5 650 €/t) et de 2017 (6 900 €/t). Pourtant, les fabrications françaises ne sont pas très dynamiques, en repli de 2,72 % sur les sept premiers mois de l’année par rapport à 2018, selon FranceAgriMer. En revanche, dans l’Union, elles ont augmenté de 2,8 % sur cette période, selon la Commission. Les stocks européens sont estimés en hausse de 20 000 à 70 000 tonnes par rapport à l’an dernier. Dans ce contexte, et malgré des exportations européennes dynamiques (+7,4 % au premier semestre), les opérateurs se montrent assez prudents dans leurs achats. D’autant plus qu’ils tablent sur la hausse actuelle de la collecte néo-zélandaise pour anticiper une possible détente du marché. Le maître mot reste néanmoins l’incertitude, puisque entre la guerre commerciale, le ralentissement économique mondial, l’approche et du Brexit et des conséquences de la sécheresse mal perçues, nombreux sont les facteurs qui pourraient contribuer à retourner le marché, dans un sens ou dans l’autre.
À noter qu’en poudre de lait, au contraire, le marché semble plus serein. Si les prix ont peu bougé pendant l’été c’est que toutes les poudres vendues à l’intervention n’avaient pas été encore utilisées, mais l’horizon s’éclaircit désormais. Le marché mondial est par ailleurs jugé demandeur.