Better Chicken Commitment : « les enseignes signent sans évaluer le surcoût »
Les Marchés Hebdo : De plus en plus de distributeurs et sociétés de restauration s’engagent dans la démarche Better Chicken Commitment. Dernière annonce en date, Flunch (100 % des restaurants en 2026). De quelles façons les filières standard peuvent-elles s’y conformer ?
Anne Richard : Les distributeurs ou les enseignes de restauration sont soumis à un chantage. Si elles ne signent pas leur engagement dans la démarche Better Chicken Commitment, les ONG associent les marques de ces enseignes à des images ou vidéos chocs et les publient sur les réseaux sociaux. De peur de dégrader leur image auprès des consommateurs, les enseignes signent un engagement pour 2026 sans évaluer le surcoût. De plus, la signature d’une enseigne amène la signature des autres.
LMH : L’Itavi ou Anvol mesurent-ils le surcoût ?
A. R. : Un travail est en cours au sein d’Anvol sur ce surcoût. Il sera publié avant la fin de l’année. Le Better Chicken Commitment impose deux contraintes majeures. C’est, d’une part, une réduction du rendement du fait de la réduction de la densité et de l’emploi de souches à croissance intermédiaire et, d’autre part, l’abandon de l’accrochage qui précède le passage dans le bain d’électronarcose, potentiellement remplacé par un confinement sous atmosphère contrôlée. Aujourd’hui, 80 % des abattoirs sont incapables d’investir rapidement dans cette méthode très coûteuse.