Baisse des cours sur tous les tableaux
Période du 11 juillet au 29 août. En blé tendre, Euronext et le marché physique français ont ponctuellement profité la semaine passée d’un retour du grain français à l’export. Cependant, les fondamentaux restent baissiers, du fait de fortes productions russes et ukrainiennes. Les cours sont actuellement inférieurs aux coûts de production en France et aux États-Unis.
La récolte de blé tendre européenne est évaluée à 139,4 millions de tonnes (Mt) en août (138,6 Mt en juillet), dont 36,8 Mt pour la France. Or, comme les pluies ont dégradé les cultures allemandes et polonaises, le blé français, dont la bonne qualité a été confirmée par FranceAgriMer, se révèle compétitif. Les Allemands estiment à 24,34 Mt leur récolte de blé tendre en août (-3 % sur un an), avec des soucis de qualité (indice de chute Hagberg et PS).
La demande internationale est présente avec, notamment, l’achat algérien de 590 000 t de blé meunier pour livraison novembre, où l’origine française occupe une bonne place.
Les acheteurs hexagonaux et européens se sont positionnés en semaine 34 : les meuniers prudemment, les fabricants d’aliments pour animaux (Fab) du nord-UE plus franchement. Les vendeurs rechignent à sortir leurs produits, vu les bas prix.
Production européenne de maïs réévaluée à 59,4 Mt
Sur le maïs, les cours français ont également cédé du terrain sur la période. L’offre mondiale importante a conduit à de fortes ventes des fonds d’investissement sur le marché à terme américain. Les conditions de culture sont bonnes en mer Noire comme dans l’UE. La Commission européenne a de fait revu à la hausse, le 24 août, ses prévisions de récolte à 59,4 Mt de maïs (+1 Mt sur juillet), intégrant un mieux en Hongrie et France. La production hexagonale serait néanmoins 10 % sous la moyenne quinquennale, à 13 Mt. Sur les places nationales, les affaires étaient limitées en semaine 34, malgré la demande des Fab du Benelux. La concurrence extérieure restait forte sur l’Espagne. Aux champs, les conditions bonnes à très bonnes du maïs grain ont progressé d’un point à 80 % en semaine 33, selon Céré’Obs.
En orge fourragère, les cours se sont dépréciés depuis la mi-juillet, mais ont suivi la tendance haussière du blé en semaine 34, portés par la demande internationale en portuaire (Arabie saoudite, Chine…). La Tunisie a acquis 50 000 t la semaine passée et la Jordanie cherche 100 000 t. Comme en blé tendre, la rétention en culture limite cependant les affaires. La production d’orge de l’UE est estimée à 58 Mt (+ 1Mt sur un mois), avec une part française de 12,3 Mt.