Algama va valoriser les microalgues en Île-de-France
L’Île-de-France vient d’accorder une subvention de 600 000 euros à Algama. La start-up des ingrédients de microalgues prévoit de se doter d'un outil de production dans la région.






Alvyn Severien et Gaëtan Gohin, fondateurs d’Algama, start-up lauréate de la section Île-de-France du plan de relance industrielle, ont reçu le 20 janvier Franck Margain, conseiller de Paris et président de l’agence Choose Paris Region, dans leur laboratoire parisien de Malakoff, ainsi que deux représentants de Bpifrance. Les 600 000 euros de subventions qui lui sont accordés vont permettre à Algama d’implanter en région parisienne ses propres moyens industriels d’extraction et de production d’ingrédients à base de microalgues. L’entreprise disposera aussi d’un atelier de production alimentaire et d’un grand laboratoire. La R&D est l’activité principale de la vingtaine de salariés actuels d’Algama. Elle consiste en trois niveaux de recherche : la sélection, en partenariat avec le Muséum national d’histoire naturelle de Paris, les procédés d’extraction physiques, en partenariat avec l’Inra et l’Université d’Avignon, et applications alimentaires.
Nous nous orientons vers le maximum de fonctionnalités
« Nous nous orientons vers le maximum de fonctionnalités, tant physiques que nutritionnelles », a expliqué Alvyn Severien qui préside Algama. La valeur ajoutée convoitée dépasse largement les microalgues les plus utilisées en alimentation humaine, comme la spiruline et la chlorelle. Jean-Paul Cadoret, directeur scientifique d’Algama depuis près d’un an, a expliqué qu’il s’agissait de trouver les microalgues les plus adaptées à des valorisations parmi « une cinquantaine qu’on sait très bien cultiver en Europe » et les millions existants.
Attente d’autorisation pour l’alimentation humaine
L’Association européenne des algues (EABA) qu’il préside œuvre auprès de la Commission européenne à l’autorisation des futures microalgues en alimentation humaine. « Algama se prépare à ces autorisations », a-t-il considéré. Depuis sa fondation en 2013, Algama a levé quelque 10 millions d’euros. « Nous allons travailler à une nouvelle levée de fonds, a-t-il confié. Nous restons une entreprise française, même si nos investisseurs sont à 80 % étrangers. »