Start-up
Agricool rejoint Vif-Systems et dévoile les raisons de son échec
La start-up promouvant l’agriculture urbaine, en redressement judiciaire, est reprise par le réseau de fermes verticales VIF-systems. Son cofondateur dresse le bilan de l’activité d’Agricool.
La start-up promouvant l’agriculture urbaine, en redressement judiciaire, est reprise par le réseau de fermes verticales VIF-systems. Son cofondateur dresse le bilan de l’activité d’Agricool.
Guillaume Fourdinier, cofondateur et président de la start-up Agricool, vient d’annoncer que son entreprise rejoignait VIF-Systems. La jeune pousse avait été placée en redressement judiciaire le 31 janvier, après avoir levé 35 millions d’euros.
Qui est VIF-systems ?
VIF-systems est une entreprise lyonnaise, qui conçoit et installe des équipements de production industrielle de plantes en circuits courts. Elle possède deux sites de production, à Lyon (69) et Vorey (43), notamment consacrés aux plantes aromatiques. Hydroponie, LED et contrôle de la température sont les clés de ce système de production adapté à l’agriculture urbaine.
Quel regard ont les fondateurs d’Agricool sur leur parcours ?
Guillaume Fourdinier se livre sur LinkedIn a un exercice de transparence en dévoilant les erreurs stratégiques de la stat-up :
- Des erreurs de gestion du quotidien
- Une erreur stratégique en 2019 en décidant de se « concentrer sur la profitabilité d’une seule ferme ». Selon lui, « Il fallait choisir : soit viser la profitabilité de l’entreprise, et donc son indépendance future vis-à-vis du capital (avec les coupes de coûts qui vont avec), soit privilégier la croissance pure et lever 2x plus chaque année sans mettre le focus sur l’équilibre du modèle (ce qu’ont fait nos concurrents comme Infarm en Allemagne) ».
- Des coûts de production trop élevés : Les herbes aromatiques sont rentables, mais la taille du marché est petite. Les salades ne le sont pas dans l’ensemble, les fruits et légumes, notamment la fraise, ne le sont pas non plus, malgré 4 ans de R&D.
- Être arrivés trop tôt ? Si les coûts de l’alimentation progressent dans les années à venir, notamment à cause du réchauffement climatique, les technologies « Indoor farming » trouveront peut-être alors leur place.