Agneau : l’export en vif, levier pour équilibrer le marché ?
Face à une demande morose, conséquence des mesures de confinement imposées pour lutter contre le Covid-19, le marché européen de l’agneau a rapidement été encombré, entraînant la chute des cours. Dans ce contexte, les exports en vif sont devenus le nerf de la guerre pour les principaux pays producteurs européens qui tentent de désengorger leur marché. En France, les exports d’agneaux vivants se sont inscrits dans une dynamique positive en 2019, progressant de 8 % par rapport à l’année 2018 selon Agreste. Une tendance qui s’est poursuivie en début d’année 2020 avec plus de 67 000 têtes exportées en janvier 2020, soit 19 % de plus qu’un an plus tôt. Les expéditions vers l’Espagne, principal débouché des agneaux issus des bassins laitiers français, ont notamment progressé de 6 % tandis que les envois en direction de l’Italie ont bondi de 35 %. En parallèle, près de 6 000 agneaux vivants, d’un poids vif moyen de 40 kg/tête, ont été envoyés vers Israël. Toujours est-il que les exportations d’agneaux vivants, débouché d’environ 10 % de la production française, ne sont qu’un levier parmi d’autres pour atténuer le déséquilibre actuel entre l’offre et la demande. D’autant plus qu’actuellement, les envois sont affectés par le manque de main-d’œuvre et les règles sanitaires qui ralentissent le commerce et le transport.