Adrien veut revaloriser la crevette
La crevette a été la reine du marché des produits de la mer en 2003, enregistrant une hausse en volume de 22 % pour un marché global de 15 000 t. « La crevette était plutôt un produit de luxe. Mais depuis 4-5 ans avec le phénomène de baisse de prix, le produit se banalise », explique Laurent Bonnin, chef des ventes d’Adrimex (filiale d’Adrien, CA de 500 Me en hausse de 20 % par rapport à 2002), le spécialiste français de la crevette. Profitant de l’engouement des consommateurs pour ce produit facile à utiliser, l’entreprise a décidé de lui redonner de la valeur. En 2003, Adrimex a lancé sur le marché une couronne de crevettes décortiquées accompagnée d’une sauce cocktail. Cette année, l’industriel va plus loin et propose depuis février 2 gammes de crevettes en barquette sous atmosphère modifiée. L’une, estampillée « crevette saveur®», propose des crevettes et des langoustines entières ainsi que des crevettes décortiquées destinées à des usages différents (salades, avocats, à cuisiner…). L’autre, estampillée « respect de l’environnement® », répond au principe du commerce équitable et de l’environnement durable en proposant des crevettes entières issues d’une ferme aquacole de Colombie. Régénérée par un système naturel de mangrove, cette ferme présente une densité faible de crevettes (30 pièces/m2 contre 180 dans les élevages intensifs).
Ces gammes destinées au rayon marée LS sont déjà référencées chez Leclerc, Cora, Casino, Intermarché, Champion, Auchan et Carrefour. La crevette apparaît en effet incontournable dans le développement du préemballé en libre-service (LM de vendredi).
2 lignes opérationnelles depuis novembre
« Ce projet s’inscrit dans le court/ moyen terme. L’idée étant de redonner de la valeur à la crevette », explique L. Bonnin. À titre d’exemple, la crevette fumée thym-laurier préemballée (200 g) a un PVC de 3 euro, contre 6 euro pour le kg de crevette du même calibre en vrac. Sur cette activité rentable, l’entreprise a investi dans 2 lignes, opérationnelles depuis novembre. « À terme, la gamme préemballée devrait représenter 30 % de notre chiffre d’affaires», annonce M. Bonnin.