Le quota de 99 000 tonnes de bœuf accordé au Mercosur ne passe pas
Accord UE/Mercosur : colère des éleveurs français
L'Union européenne et les pays du Mercosur (Brésil, Argentine, Uruguay et Paraguay) ont annoncé vendredi s'être entendus sur un vaste traité de libre-échange, qu'ils négociaient depuis 20 ans. Le compromis négocié par la Commission devra être approuvé par les 28 Etats membres, puis par le Parlement européen. Les Européens ont obtenu de dernières avancées du côté du Mercosur en matière d’IG et l'ouverture de leur secteur automobile.A l'inverse, les Sud-Américains obtiennent un accès accru au marché européen pour leur production agricole, en particulier leur bœuf. L’accord offre ainsi un quota de 99 000 t de bœuf par an à taux préférentiel (7,5%), un quota supplémentaire de 180 000 t pour le sucre et un autre de 100 000 t pour les volailles. Sur les produits agricoles européens, les taxes du Mercosur sur le vin (27%), le chocolat (20%), les spiritueux (de 20 à 35%), les biscuits (16 à 18%), les pêches en conserve (55%), les boissons gazeuses (20 à 35%) ou les olives seront en revanche supprimées. Quant aux fromages et aux produits laitiers de l'UE, ils bénéficieront, selon Phil Hogan de « larges quotas » sans taxes. Christiane Lambert, présidente de la FNSEA, a estimé qu’il s’agissait d’un « coup dur » pour l’agriculture française. Pour Bruno Dufayet, président de la Fédération nationale bovine (FNB), « un point de rupture » a été atteint, « notre colère, nous allons désormais, dans les prochaines semaines et les prochains mois, fortement l’exprimer ».