800 000 canards préventivement euthanasiés dans 4 abattoirs
« Nous faisons la guerre au virus H5N8 », déclare Marie-Pierre Pé, porte-parole de l’interprofession des palmipèdes à foie gras (Cifog). Hier le Conseil national d’orientation de la politique sanitaire et la DGAL ont décidé de commencer dès ce jour l’élimination systématique de quelque 800 000 canards dans 150 communes du Gers, des Landes, des Hautes-Pyrénées et des Pyrénées atlantiques. Ces canards mulards sont élevés en plein air dans un rayon de 10 km autour d’un foyer d’infection. Ils vont s’ajouter aux plus de 300 000 volailles éliminées dans le Sud-Ouest dans les élevages infectés par ce virus depuis début décembre. Suivront probablement, selon la porte-parole, une bonne part des quelque 100 000 canetons encore en bâtiments. Quatre abattoirs sont mobilisés jusqu’à la date estimée du 20 janvier : celui d’Euralis à Maubourguet (65), celui de Vivadour/Delpeyrat à Vic Fezensac, des Délices d’Auzan à Castelnau d’Auzan et la Ferme du Puntoun à Saint-Martin (32). Il s’agit d’instaurer un vide sanitaire dans les zones où l’on ne parvient pas à stabiliser la propagation de ce virus particulièrement pathogène – une méthode qui a fait ses preuves contre le précédent H5N1, affirme-t-elle. Le Cifog évalue le coût de cette nouvelle opération à près de 80 M€. Seuls les producteurs de foie gras et conserves en circuit fermé sont épargnés.