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Russie-Ukraine : inquiétude croissante des IAA françaises présentes en Russie
Les entreprises agroalimentaires françaises présentes en Russie redoutent les difficultés à venir causées par le conflit, notamment la baisse du rouble, les sanctions occidentales mais aussi les contre sanctions russes.
Les entreprises agroalimentaires françaises présentes en Russie redoutent les difficultés à venir causées par le conflit, notamment la baisse du rouble, les sanctions occidentales mais aussi les contre sanctions russes.
Lactalis, Soufflet, Bonduelle, Savencia, Limagrain… de nombreux groupes agroalimentaires français possèdent des activités en Russie et nourrissent de grandes inquiétudes depuis hier et ce début de conflit russo-ukrainien.
En plus des conséquences sur les cours mondiaux des céréales notamment qui ont décollé, le rouble russe a plongé à son plus bas niveau depuis début 2016 le 24 février 2022. Cette modification du taux de change pourrait avoir un impact négatif pour les grands groupes qui exercent en Russie.
Certains redoutent des conséquences bien plus importantes, avec les sanctions de l’Occident mais aussi de la mise en place de contre-sanctions russes. Si le pays interdit des importations depuis la France ou instaure des droits de douane, de nombreuses filiales pourraient connaître de grosses difficultés.
Les entreprises françaises en Russie "dans le flou"
Sans être un partenaire économique majeur, la Russie représente toutefois un territoire attractif pour certaines entreprises françaises. Les sociétés françaises sont aujourd’hui dans le flou. « En ce moment, il n’y a plus de limites », regrette Euryale Chatelard, présidente de la French Tech en Russie, citée par le Figaro.
Installé en Russie depuis 2004, Bonduelle compte plusieurs sites industriels et deux sites de production agricole importants. Lactalis possède quatre sites de production de fromages, emploie 1900 salariés et réalise en Russie 175 millions d’euros de chiffre d’affaires. « Nos fromageries travaillent normalement. Elles sont situées dans des zone rurales un peu moins intense en termes d’activité militaire », indique Christophe Piednoël, porte-parole du groupe, cité par France Bleu. Le géant laitier pourrait néanmoins suspendre la production de lait et de fromage en Ukraine si le conflit dégénère.
Danone réalise 5 % de ses recettes mondiales en Russie
De son côté, Danone réalise 5 % de ses recettes mondiales en Russie, où le groupe a investi 10 millions d’euros dans la fabrication de produits végétaux alternatifs au lait sous sa marque Alpro. Le distributeur Auchan emploie pour sa part 41 000 collaborateurs et compte 311 magasins.
« Les PME et les TPE qui pourraient être indirectement touchées par les conséquences économiques de cette situation recevront le soutien de l’Etat français », a promis Bruno Le Maire, la veille du début du conflit.
Depuis les sanctions américaines et européennes en 2014 et l’embargo russe sur les produits alimentaires européens, les importations du pays n’ont cessé de reculer, lui permettant par ailleurs de moderniser ses filières agricoles.