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Stratégie
La Brasserie Castelain accélère sur sa dynamique RSE

Tout en souhaitant développer son approvisionnement bio local, la Brasserie Castelain vient d’investir 2 millions d’euros dans des équipements afin de limiter son empreinte carbone.

Nicolas Castelain, directeur général de la Brasserie Castelain. © OP1C
Nicolas Castelain, directeur général de la Brasserie Castelain.
© OP1C

Installée à Bénifontaine, dans le Pas-de-Calais, la Brasserie Castelain a à cœur de développer la production bio locale. Connue pour sa bière Ch’ti, la brasserie familiale et indépendante a, dès 1986, développé une bière biologique, baptisée la Jade. Elle ne cesse depuis de vouloir valoriser un approvisionnement local. Majoritairement importé, le houblon bio peine à trouver racines sur le territoire français, particulièrement en région Hauts-de-France. Avec des approvisionnements en malts et houblons bio d’origine France ou Europe, la brasserie avec à sa tête Nicolas Castelain se mobilise pour participer au développement de cette filière bio, tant en houblon, qu’en malt ou en orge. « Je rêve d’avoir un bio local et écoresponsable, de créer du lien entre ces deux notions. Aujourd’hui, nous sommes prêts à soutenir le développement de la production locale d’orge, de céréales, de houblon et de malt bio, car notre territoire manque d’acteurs. Nous voulons participer activement à la transformation et au développement de la production de matières premières biologiques des Hauts-de-France », explique, Nicolas Castelain, directeur général de la Brasserie Castelain.

Développer la production locale

Aujourd’hui, c’est seulement 5 % de ses approvisionnements en houblon bio qui proviennent des Hauts-de-France. Ils sont réalisés auprès de la Houblonnière de la Noye, située à Chaussoy-Épagny (Somme). Une des seules houblonnières bio de la région, elle cultive trois variétés de houblon : la challenger (amertume), la cascade (arôme) et la golding (arôme).

On est capable aujourd’hui de valoriser 100 hectares d’orge bio en additionnel

En orge bio, si son approvisionnement est à 50 % français, ce pourcentage est nul en ce qui concerne la région. « On veut avancer sur ce sujet, notamment avec les groupes de malterie. Mais pas que. On est capable aujourd’hui de valoriser 100 hectares d’orge bio en additionnel en nouant des partenariats avec des producteurs et des malteries », explique le dirigeant. Parmi ses fournisseurs de longue date en malt bio, la malterie d’Aire-sur-la-Lys appartient désormais au groupe Malteurop qui a d’ailleurs choisi de dédier cette unité à sa production biologique, permettant ainsi à la brasserie de s’approvisionner en malt bio sur son territoire.

Réduire son empreinte environnementale

En parallèle, la brasserie familiale souhaite aussi réduire son empreinte environnementale. C’est dans une dynamique de développement de sa politique RSE qu’elle vient de terminer des investissements de 2 millions d’euros. Une nouvelle empaqueteuse a été installée pour utiliser du carton moins épais (6 tonnes de carton en moins utilisées par an). Le compacteur carton, installé mi-septembre 2020, a permis de réduire de 109 % les émissions de CO2 générées par le transport des bennes à cartons. Elle s’est également dotée de deux nouveaux silos de stockage de céréales afin de renforcer la politique de conduite vrac de matières premières et limiter les flux de transports. La brasserie est désormais dotée de sept silos permettant de stocker 200 tonnes de céréales.

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