Guerre Russie Ukraine : Comment éviter une crise alimentaire mondiale ?
Alors que les prix alimentaires étaient déjà élevés, la guerre que mène la Russie en Ukraine fait planer le risque d’une crise alimentaire mondiale. Des ONG appellent à des actions immédiates.
Alors que les prix alimentaires étaient déjà élevés, la guerre que mène la Russie en Ukraine fait planer le risque d’une crise alimentaire mondiale. Des ONG appellent à des actions immédiates.
La hausse des prix alimentaires dans le monde a commencé il y a plusieurs mois, dans le sillage de conditions climatiques défavorables et de perturbation de chaînes d’approvisionnement en pleine pandémie. Avant même la guerre, les coûts de production augmentaient et les prix alimentaires commençaient à suivre, d’où des inquiétudes dans plusieurs pays importateur ou aux budgets serrés.
Flambée sur les marchés mondiaux
Depuis le début de la guerre, les prix des céréales ont bondi. L’Ukraine fournir la moitié du marché mondial de l’huile de tournesol, 15 % du maïs, 15 % de l’orge et 10 % du blé. Les stocks dans le pays sont importants et certains étaient déjà engagés pour une livraison à court terme, alors qu’on entre en période de soudure dans l’Hémisphère nord.
Les inquiétudes courent à plus long terme, puisque c’est l’heure des semis et les cultivateurs ukrainiens ne peuvent pas toujours les effectuer, pour des raisons de sécurité, ou car ils ne reçoivent pas les semis, les engrais ou le carburant nécessaire. C’est donc aussi la prochaine récolte qui est mise en péril.
You only have one chance to sow.
— A Dutch Farmer In Ukraine || Kees Huizinga (@DutchFarmerInUA) March 7, 2022
If we cannot sow now, we will not reap.
This will have enormous consequences for the world food market!#Agriculture #Farming #Ukraine #StopPutinNOW #UkraineUnderAttaсk
Les grains ne sont pas les seuls marchés menacés. Toutes les protéines animales sont concernées car les coûts de production flambent pour cause de tensions sur l’alimentation animale et l’énergie, là encore liées à la guerre. Ainsi le marché européen du porc, baissier tout 2021, s’est-t-il brutalement retourné en mars.
Quels sont les zones à risques ?
Les indices de la FAO ont atteint des sommets qui n’avaient plus été vus depuis les printemps arabes. Les pays les plus menacés sont ceux de l’Afrique du Nord et du Proche et Moyen Orient. Yémen et Soudan, dans des situations déjà fragiles sont les plus exposés.
Pour ceux qui n’ont toujours pas compris les leçons de l’histoire, quand il n’y a pas de pain, inutile de proposer de la brioche. Les indices de la FAO sont aujourd’hui plus élevés que ce qu’ils étaient au déclenchement du printemps arabe en 2011. 23/nhttps://t.co/43sD0vSMQE
— Revue Sesame (@RevueSesame) March 9, 2022
5 solutions pour diminuer les risques de crise alimentaire mondiale
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Mettre fin à la guerre en Ukraine
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Garder des échanges internationaux : les pays exportateurs ne doivent pas céder à la tentation du stockage et de la spéculation.
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Diversifier les sites de production dans le monde, afin de limiter la dépendance de certaines zones, comme l’Afrique.
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Doubler les financements au développement consacrés à la lutte contre la faim dans le monde. « Nous n'avons jamais su aussi bien où et dans quoi investir pour faire passer le nombre de personnes souffrant de la faim de 768 millions aujourd'hui à moins de 200 millions en 2030. » explique Lawrence Haddad, directeur du GAIN.
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Augmenter les budgets pour l’aide humanitaire contre la faim et la malnutrition, particulièrement envers les plus jeunes.