Bio
Naturalia : baisse des ventes sur un an mais maintien d’une forte croissance sur deux ans
Si Naturalia a connu une légère baisse de ses ventes entre 2020 et 2021, sa croissance reste très forte par rapport à 2019. Peu touchée par l’inflation actuelle, l’enseigne veut développer son offre locale.
Si Naturalia a connu une légère baisse de ses ventes entre 2020 et 2021, sa croissance reste très forte par rapport à 2019. Peu touchée par l’inflation actuelle, l’enseigne veut développer son offre locale.
Après une année 2020 exceptionnelle pour l’enseigne spécialisée (+24 % de croissance des ventes par rapport à 2019), Naturalia a vu ses ventes s’éroder légèrement en 2021, autour de -2 %. Le distributeur bio a néanmoins réalisé 385 millions d’euros de chiffres d’affaires en 2021, ce qui reste en forte croissance (+19 %) par rapport à 2019.
« Après une année aussi atypique que 2020, il était impossible de reproduire une performance similaire. D’un point de vue business, il ne fallait pas piloter 2021 par rapport à 2020 », commente Allon Zeitoun, directeur général de Naturalia.
Impossible de reproduire la performance de 2020
L’enseigne a ouvert 38 nouveaux magasins l’année passée, portant son total à 259 en France (dont 57 franchisés), et gagné 0,5 point de parts de marché, atteignant le seuil des 10 %. « Nous nous attendons à avoir beaucoup de ralliement en 2022, de nouveau entre 30 et 40 magasins. Nous avons déjà plusieurs sites en tête », assure Allon Zeitoun.
Naturalia a validé son concept de primeur testé dans quelques magasins parisiens. Cette expérience consistait à mettre en avant en entrée de magasins une offre de fruits et légumes majoritairement locale. L’enseigne travaille également sur un abonnement en bio à Lyon : en payant 5,90 euros tous les mois, les consommateurs pourront profiter d’une réduction de -10 % sur l’ensemble de l’offre des magasins. « Nous verrons fin avril si ce test d’abonnement est concluant », commente Allon Zeitoun.
Résilience face à l'inflation
Naturalia se montre par ailleurs résiliente par rapport au contexte inflationniste actuel. « Nous sommes moins touchés que le conventionnel car nos approvisionnements sont très français. Nous ne sommes pas concernés par l’explosion des prix des intrants car nos producteurs n’en utilisent pas », précise Allon Zeitoun. Le distributeur spécialisé travaille en effet avec 700 fournisseurs, dont 93 % sont des PME françaises, et veut développer l’offre locale de ses magasins. Si chaque magasin contient aujourd’hui entre 6 et 10 % de produits fabriqués à moins de 150 km, le distributeur spécialisé souhaite passer à 15 % en moyenne d’ici fin 2023. « Notre marque de distributeur est composée aujourd’hui de 280 produits sur les 6000 que nous proposons, mais nous n’avons pas vocation à aller beaucoup plus loin. Nous préférons accompagner les PME françaises dans le développement de nouvelles marques », conclut Allon Zeitoun.